Elton John, icône mondiale

Elton John et Taron Egerton, interprète du film «Rocketman», à Cannes © Isopix
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Jeudi à 19h50 sur RTL-TVI, «Rocketman» se dévoile lors d’un documentaire inédit, suivi à 20h45 de son biopic. Retour sur la carrière d’un artiste très prolifique.

Qui suis-je ? Je suis une star internationale britannique. J’ai derrière moi plus de cinquante ans de carrière. Le piano est mon instrument fétiche. En public, j’arbore souvent des lunettes à verres fumés roses. J’adore le strass et les costumes colorés… Je suis, je suis… Sir Elton John !

Avant de devenir l’immense star qu’il est aujourd’hui, Reginald Kenneth Dwight est passé, comme toute célébrité, par la case anonymat.

La musique : un réconfort

Dès son plus jeune âge, Reginald s’enthousiasme pour la musique. Cet attachement lui vient de son père, Stanley, pilote de la Royal Air Force et amateur de jazz. Ce dernier écoute notamment Frank Sinatra et joue de la trompette. Sa grand-mère lui apprend le piano.

À 15 ans, il fonde un groupe de blues, Bluesology, avec son ami Stewart «Stu» Brown. Ils se produisent dans des pubs et salles locales. Il se choisit alors son nom de scène en combinant les prénoms du saxophoniste Elton Dean et du chanteur Long John Baldry.

Début des hostilités

1967. Répondant à une petite annonce du label Liberty Records A&R, l’artiste rencontre Bernard Taupin, qui devient son principal parolier. Ensemble, ils conçoivent un premier album, «Empty Sky». L’année suivante, son second album éponyme et la chanson «Your Song» lance sa carrière.

Dans le contexte historique (Vietnam, Watergate…), son style vestimentaire détonne face aux stars de l’époque. Ses albums «Tumbleweed Connection» (1970) et «Madman Across the Water» (1971) atteignent des sommets. Mais, peu à peu, le chanteur déchante. Drogues et alcool rythment son quotidien démesuré.

Renouveau

La carrière d’Elton John connaît des hauts et des bas. Il affirme son homosexualité et subit les foudres de nombreux détracteurs. Après une cure de désintoxication, il reprend du poil de la bête, revient sur scène en 1992 et renoue avec le succès.

Ses albums et tournées sont des réussites. Il collabore avec de nombreux artistes prestigieux et remporte, en 1995, un Oscar pour sa chanson «Can You Feel the Love Tonight», BO du film «Le Roi lion». Les projets s’enchaînent.

Entre 2004 et 2009, il se produit au Caesars Palace Colosseum de Las Vegas. Il réitère l’expérience de 2011 à 2018. Après toutes ces années de gloire, Elton John ne perd pas la main. Sa carrière prend toutefois une autre tournure, beaucoup plus lisse, dans les années 2010.

Adieu ?

Janvier 2018. Elton John annonce une tournée d’adieux mondiale de plus de quatre cents dates. En raison de la crise sanitaire, elle est reportée. La Farewell Yellow Brick Road Tour reprendra en 2023. Elle passera notamment au Palais des Sports d’Anvers les 27 et 28 mai.

En attendant, le septuagénaire n’arrête pas. En août dernier, il dévoile un single en duo avec la popstar Dua Lipa. En quelques jours, «Cold Heart» atteint la première place de l’UK Singles Chart. Le 25 septembre, le chanteur se mobilise pour la planète en participant au concert caritatif Global Citizen à Paris. Début décembre, il dévoile une chanson de Noël, «Merry Christmas», en collaboration avec Ed Sheeran.

Apprécié de tous

Elton John est l’ami de toutes les stars. Parmi ses proches les plus sélects : Madonna, Lady Gaga, Bill Gates et même Eminem ! Nombreux lui ont demandé d’être parrain de leurs enfants. Brooklyn et Romeo Beckham, Sean Lennon ainsi que Damian Hurley sont ses filleuls.

L’artiste est aussi proche de la famille royale britannique, notamment le couple Harry et Meghan, sans oublier la reine Elizabeth II avec qui il avait dansé lors du 21e anniversaire du prince Andrew. «On a formé un petit cercle et on s’est agités sur « Rock Around the Clock », de Bill Haley et les Comets. J’ai vécu pas mal de choses incroyables, mais ce rock avec la Reine reste l’événement le plus surréaliste de ma vie.»

Cet article est paru dans le Télépro du 9/12/2021

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici