El Cordobes le reconnaît enfin comme son fils: un toréro « comblé » à 54 ans
La justice l’avait officiellement reconnu comme le fils du célèbre torero espagnol « Cordobes », mais il lui restait à conquérir son père. C’est chose faite: un matador s’est dit « comblé » mardi après être parvenu à nouer une relation père/fils avec la légende.
Manuel Benitez, 86 ans, qui a révolutionné la tauromachie dans les années 1960 en Espagne avec son style acrobatique, a longtemps nié tout lien de paternité avec Manuel Diaz, 54 ans, torero également et qui se fait lui aussi appeler « El Cordobes » lorsqu’il descend dans l’arène.
En 2016, un tribunal de Cordoue, dans le sud du pays, avait validé la demande en reconnaissance de paternité présentée par Manuel Diaz, sur la foi de tests d’ADN qui établissaient la filiation à 99,9% (réalisés par un détective privé sur une serviette de table utilisée par son père).
Mais en dépit du jugement, la relation entre les deux hommes était restée glaciale.
Un rebondissement a eu lieu il y a quelques jours lorsque Manuel Diaz, le fils, a publié sur son compte Instagram une photo d’eux deux souriant et s’embrassant avec la légende : « La photo de ma VIE ! ».
C’est devant un immense tirage de ce cliché en noir et blanc que Diaz a donné une conférence de presse à Madrid mardi, durant laquelle il a expliqué que Benitez l’appelait désormais « fils » et qu’ils s’entendaient très bien à présent.
« Je m’imaginais comment ça pourrait être, mais cela surpasse toutes mes attentes », a confié Diaz qualifiant son père de « très généreux et très affectueux ».
« Je ne devais pas seulement trouver mon père, il me fallait aussi défendre la vérité et l’honnêteté de ma mère », a-t-il ajouté. Il explique ainsi avoir « rempli un objectif vital, quelque chose de fondamental » dans sa vie.
Benitez, qui a cinq autres enfants, a rencontré la mère de Diaz alors qu’elle était employée de maison à Madrid, chez des amis.
Manuel Benitez fut dans les années 1960 et 70 le torero le plus populaire d’Espagne et sa renommée dépassa les frontières du pays ibérique.
En 1967, un best-seller international, « Ou tu porteras mon deuil », écrit par le Français Dominique Lapierre et l’Américain Larry Collins, raconte son histoire d’orphelin, voleur de poules qui parvint à la gloire sous l’habit de lumière. Son physique lui valut même plusieurs rôles au cinéma.
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