Édith Piaf : le destin d’une légende !
Bien qu’elle ait disparu il y a soixante ans, l’influence de cette icône de la chanson française persiste au sein de la génération actuelle. Pourtant, derrière le glamour de sa carrière, sa vie fut tout sauf sereine. Ce vendredi à 20h30, La Trois lui rend hommage avec le portrait «Piaf intime».
Le 10 octobre 1963, à Paris, Édith Piaf s’est éteinte à l’âge de seulement 47 ans, laissant derrière elle une empreinte musicale inoubliable. Née Édith Giovanna Gassion le 19 décembre 1915, elle grandit à Belleville au sein d’une famille d’artistes de rue. Son père est contorsionniste, sa mère une chanteuse italienne. Peu intéressée par sa fille, celle-ci la confie à sa propre mère. Édith est ainsi élevée dans des conditions précaires, dans le 19e arrondissement de Paris.
Après la guerre, en 1922, elle retrouve son père et entame son voyage artistique, d’abord au sein de cirques itinérants, puis en se produisant dans les rues de la capitale. Dès son plus jeune âge, sa voix exceptionnelle la distingue, mais la vie aux côtés de son papa n’est pas sans heurts. Il devient violent lorsqu’il est sous l’emprise de l’alcool, la poussant finalement à quitter le foyer familial en 1930. À 15 ans, elle décide d’entamer sa carrière de chanteuse, trouvant sa place dans les cafés parisiens. C’est là, dans la Ville lumière, qu’elle attire l’attention de Louis Leplée, directeur de cabaret, qui lui attribue le nom de scène «Piaf» en raison de sa petite taille, lui conférant ainsi le surnom de «La Môme Piaf».
Les drames de sa vie
À 17 ans, en 1933, Édith Piaf donne naissance à une petite fille, Marcelle, qui décédera deux ans plus tard d’une méningite tuberculeuse. C’est à ce moment-là qu’elle révélera avoir eu recours à la prostitution pour couvrir les frais d’inhumation de son enfant. Deux ans après cette tragédie, en 1936, elle est déjà en train de travailler sur son premier album, dont le premier titre, «Les Mômes de la cloche», sort sous le label Polydor. En 1945, un an après le décès de son père, Édith fait face à un autre drame avec la perte de sa mère, retrouvée sans vie entre des poubelles de Pigalle, victime d’une overdose. Ces événements la poussent à s’éloigner de Paris pendant quelques semaines.
À son retour, soutenue par Raymond Asso, son nouveau parolier, elle entame une carrière internationale florissante, enchaînant albums et concerts. La même année, elle écrit sans doute son plus grand succès, «La Vie en rose». À cette époque, elle se rend à New York, où elle rencontre l’amour de sa vie en la personne du boxeur français Marcel Cerdan, par ailleurs marié et père de trois enfants. Leur passion est intense, mais prend tragiquement fin deux ans après leur rencontre, en 1949, lorsque Marcel perd la vie dans un accident d’avion. Face à ce drame, elle décide de braver la scène et d’interpréter sa toute nouvelle chanson, «L’Hymne à l’amour». Parallèlement, sa carrière artistique est entrelacée d’addictions qui la conduiront finalement à une dépendance à la morphine et à l’alcool.
Mystification
À la fin de sa vie, Édith Piaf entame une relation avec le chanteur grec Théo Sarapo, de vingt ans son cadet. Elle commence une tournée d’adieu, commençant par le Carnegie Hall de New York, puis en 1961 à l’Olympia à Paris, où elle interprète son célèbre titre «Non, je ne regrette rien». La Môme décède d’une rupture d’anévrisme dans sa bastide de Grasse, le 10 octobre 1963, mais son corps est secrètement et illégalement transporté jusqu’à Paris dans la nuit du 11 octobre, pour laisser croire au public que la star était décédée dans sa ville natale.
Cet article est paru dans le Télépro du 28/10/2023
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici