Dylan, un parfum de mystère jusque dans son Minnesota natal
Dans le nord du Minnesota balayé par les vents, Bob Dylan est un peu comme le yéti. Beaucoup en parlent, peu l’ont vu.
Le lauréat surprise du prix Nobel de littérature a laissé peu de traces dans la petite ville minière de Hibbing où il a passé son enfance.
Le restaurant rempli d’objets à sa gloire – baptisé Zimmy’s en hommage à son vrai nom Robert Zimmerman – a fermé. Seuls un panneau « Bob Dylan Drive » et une petite exposition dans le sous-sol de la bibliothèque municipale rappellent que cette légende de la musique américaine a vécu ici.
Les rumeurs circulent régulièrement sur une visite imminente du musicien qui possède un ferme près de Minneapolis, à 320 km au sud de Hibbing, mais qui vit la plupart de son temps sous le soleil de Malibu, en Californie.
« Les gens viennent du monde entier et il n’y a rien à montrer », déplore-t-il.
Quelques signes semblent indiquer, pourtant, que Bob Dylan n’a pas complètement oublié sa région natale.
Samedi, John Bushey a organisé une soirée spéciale pour marquer les 25 ans de son émission hebdomadaire dont les bénéfices devaient être reversés notamment à la « Dylan Fest ».
Il a pour cela rassemblé des objets à mettre aux enchères. Un mystérieux paquet est arrivé: il s’agissait d’un album de Dylan, dédicacé par son auteur.
Le nord du Minnesota, l’une des régions les plus froides des Etats-Unis, revient régulièrement dans les chansons de l’icône énigmatique du folk à la voix rocailleuse. Même si c’est le plus souvent de manière oblique.
L’album « Highway 61 Revisited », grand classique s’il en est, évoque la route qui mène du Minnesota à La Nouvelle-Orléans en passant par le pays du blues.
Une chanson de cet album, « Desolation Row » (1965), fait référence au lynchage en 1920 de trois Afro-américains travaillant dans un cirque à Duluth. Une autre chanson, « North Country Blues », raconte la vie dans une petite ville minière soumise aux rigueurs de l’hiver où les emplois disparaissent un à un.
Petit-fils d’immigrants juifs russes, Bob Dylan est né le 24 mai 1941 à Duluth. Tous les ans, sa ville natale organise une fête (« Dylan Fest ») le jour de son anniversaire, où les lectures de poésies figurent en bonne place.
A l’âge de six ans, il déménage à Hibbing, ville natale de sa mère qui ne compte aujourd’hui que quelque 16.000 habitants. Elle abrite la plus grande mine de fer à ciel ouvert du monde et fut aussi le berceau des célébrissimes bus Greyhound.
Le vent de Hibbing
« Pour moi, c’est simple: il ne serait jamais devenu Bob Dylan s’il était resté à Hibbing », résume Joe Keyes, libraire, qui raconte avoir eu écho de furtifs passages de la star en route pour une expédition de pêche dans la région.
« Ce que Bob ne fera jamais, c’est parader en ville en saluant tout le monde. Ce n’est tout simplement pas sa personnalité », souligne-t-il.
Pour lui, l’empreinte des années Dylan à Hibbing traversent son oeuvre, en particulier l’image du vent, avec lequel tout le monde doit s’habituer à vivre dans ces contrées.
Guff Peterson, mineur de 62 ans, aimerait que Hibbing ait au moins une statue de Dylan, à défaut d’un véritable lieu touristique à l’image du studio d’enregistrement de Paisley Park de Prince, qui revendiquait fièrement son attachement à Minneapolis.
« Les gens viennent du monde entier et il n’y a rien à montrer », déplore-t-il.
Quelques signes semblent indiquer, pourtant, que Bob Dylan n’a pas complètement oublié sa région natale.
Samedi, John Bushey a organisé une soirée spéciale pour marquer les 25 ans de son émission hebdomadaire dont les bénéfices devaient être reversés notamment à la « Dylan Fest ».
Il a pour cela rassemblé des objets à mettre aux enchères. Un mystérieux paquet est arrivé: il s’agissait d’un album de Dylan, dédicacé par son auteur.
John Bushey, qui anime une émission de radio hebdomadaire sur la musique de Dylan dans la ville natale du chanteur, Duluth, affirme qu’il est entré il y a environ dix ans dans un magasin vendant des T-shirts à son effigie.
L’air hagard, la tête enfouie sous une capuche, il a un moment fait peur au commerçant. « Elle a cru que c’était un clochard », raconte-t-il.
Un homme très secret
Mais pour John Bushey, le compositeur de « Mr. Tambourine Man » est tout simplement et avant tout « un homme très secret ».
« Il a une relation complexe avec Duluth et Hibbing. Nombre de gens pensent qu’il a oublié les lieux mais ce n’est pas le cas. Tout ce qu’il dit est très positif », assure-t-il.
L’historien Douglas Brinkley, qui s’est entretenu avec Dylan en 2009 pour un article publié dans le magazine Rolling Stone, a raconté que la légende du rock se plaignait qu’à chaque fois qu’il parlait de son attachement pour le Minnesota, ses propos étaient coupés.
Le nord du Minnesota, l’une des régions les plus froides des Etats-Unis, revient régulièrement dans les chansons de l’icône énigmatique du folk à la voix rocailleuse. Même si c’est le plus souvent de manière oblique.
L’album « Highway 61 Revisited », grand classique s’il en est, évoque la route qui mène du Minnesota à La Nouvelle-Orléans en passant par le pays du blues.
Une chanson de cet album, « Desolation Row » (1965), fait référence au lynchage en 1920 de trois Afro-américains travaillant dans un cirque à Duluth. Une autre chanson, « North Country Blues », raconte la vie dans une petite ville minière soumise aux rigueurs de l’hiver où les emplois disparaissent un à un.
Petit-fils d’immigrants juifs russes, Bob Dylan est né le 24 mai 1941 à Duluth. Tous les ans, sa ville natale organise une fête (« Dylan Fest ») le jour de son anniversaire, où les lectures de poésies figurent en bonne place.
A l’âge de six ans, il déménage à Hibbing, ville natale de sa mère qui ne compte aujourd’hui que quelque 16.000 habitants. Elle abrite la plus grande mine de fer à ciel ouvert du monde et fut aussi le berceau des célébrissimes bus Greyhound.
Le vent de Hibbing
« Pour moi, c’est simple: il ne serait jamais devenu Bob Dylan s’il était resté à Hibbing », résume Joe Keyes, libraire, qui raconte avoir eu écho de furtifs passages de la star en route pour une expédition de pêche dans la région.
« Ce que Bob ne fera jamais, c’est parader en ville en saluant tout le monde. Ce n’est tout simplement pas sa personnalité », souligne-t-il.
Pour lui, l’empreinte des années Dylan à Hibbing traversent son oeuvre, en particulier l’image du vent, avec lequel tout le monde doit s’habituer à vivre dans ces contrées.
Guff Peterson, mineur de 62 ans, aimerait que Hibbing ait au moins une statue de Dylan, à défaut d’un véritable lieu touristique à l’image du studio d’enregistrement de Paisley Park de Prince, qui revendiquait fièrement son attachement à Minneapolis.
« Les gens viennent du monde entier et il n’y a rien à montrer », déplore-t-il.
Quelques signes semblent indiquer, pourtant, que Bob Dylan n’a pas complètement oublié sa région natale.
Samedi, John Bushey a organisé une soirée spéciale pour marquer les 25 ans de son émission hebdomadaire dont les bénéfices devaient être reversés notamment à la « Dylan Fest ».
Il a pour cela rassemblé des objets à mettre aux enchères. Un mystérieux paquet est arrivé: il s’agissait d’un album de Dylan, dédicacé par son auteur.
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