Disparition de Johnny Hallyday : les maisons de disques se frottent les mains

Après le recueillement, place au business ! Les ventes des albums d’hommage au chanteur ont explosé pour Noël.

Dans la nuit du 5 au 6 décembre 2017, les fans apprenaient la disparition de l’Idole : Johnny Hallyday. À côté de la tristesse et des hommages, la vie continue, et les maisons de disques l’avaient bien compris. Mieux, elles avaient anticipé le moment.

Dès le mois de mars et l’annonce officielle du cancer de Johnny Hallyday, la machine a été lancée chez les labels. Une stratégie commerciale s’est donc mise en place pour répondre à la demande des fans. C’est aussi une habitude dans le monde de la musique, le décès d’une star pousse le public à (re)découvrir ses titres. Michael Jackson, Prince ou George Michael avait provoqué le même engouement.

Et pour la star franco-belge, l’investissement a payé. «Les 50 plus belles chansons de Johnny Hallyday» a atteint tous les records : 187.000 ventes en seule­ment deux semaines. Et «On a tous quelque chose de Johnny», un opus d’hommage sur lequel plusieurs figures de la chanson française reprennent les tubes du rockeur, a passé le cap des 200.000 unités écoulées, et est resté au top des meilleures ventes d’albums pendant cinq semaines, en France. La période des cadeaux de Noël a aussi aidé à l’achat.

Ce n’est pas tout, un album posthume avec quelques inédits, cette fois-ci sous l’égide de Laetitia Hallyday et de Sébastian Farran (manager de Johnny), devrait sortir courant 2018. Un album enregistré par Johnny lui-même, en 2017, mais que sa maladie avait fait mettre entre parenthèses. Ce sera le 51e opus du chanteur et il comptera dix titres (sur les 12 qui étaient prévus au départ). En partie enregistré à Los Angeles, et à Paris, on l’annonce «très rock»…

Même si le procédé fait toujours polémique, il n’y a pas de quoi «allumer le feu» chez le premier disquaire. La pratique est courante et même les chaînes de télé, les hebdos, les quotidiens et les sites web avaient quelques programmes ou papiers sous le coude pour lui rendre un hommage digne d’une grande star.

Pierre Bertinchamps