Dieu leur a donné la foi : quand les convictions s’affichent et s’assument

Jennifer Garner va à l’office de l’église méthodiste locale, tous les dimanches © Isopix

Les stars américaines n’hésitent pas à évoquer leur foi en public. Le sujet semble moins tabou aux États-Unis qu’en Europe.

Nicole Kidman et son mari Keith Urban, de confession catholique, confiaient à Vanity Fair, en mai 2019, «aller régulièrement à l’église avec leurs enfants». «C’est ainsi que nous élevons notre famille. Ma grand-mère était très catholique, j’ai grandi en priant, cela a eu un impact énorme sur ma vie. Même si mon questionnement est constant. Pour moi, il est important de ne pas juger ni d’être jugée. Seule la tolérance compte et rapproche les gens !» Jennifer Garner va aussi à l’office de l’église méthodiste locale, tous les dimanches. C’est le tournage du film, «Miracles from Heaven» qui l’a amenée à redevenir pratiquante en 2016 : «Cela a été un cadeau structurant pour mes enfants et moi !», confie-t-elle sans hésiter.

Plusieurs messages

«Je crois en l’amour de mon prochain, mais je puise ma spiritualité dans différents messages», tempère Denzel Washington. «Le tout est de pratiquer l’amour. Sinon, vous passez à côté de l’essentiel !» Tom Hanks a lui aussi trouvé la lumière grâce à plusieurs bougies. D’abord celle du catholicisme durant son enfance, puis du mormonisme et enfin de l’orthodoxie grecque, la religion de son épouse, Rita. «J’ai connu différentes confessions», dit-il. «Aller à l’église me permet d’entrer en contact avec les grandes questions que l’humanité a toujours posées, des questions auxquelles seule la religion tente de répondre.» C’est la foi qui a aussi soutenu Tom et sa femme lorsque celle-ci a enduré et vaincu un cancer du sein.

Boulimique de religion

En France, l’un des acteurs les plus passionnés est Gérard Depardieu. Le monstre sacré a toujours eu faim de spiritualité : «J’ai été élevé par les curés jusqu’à ma communion. Mais en arrivant à Paris dans les années 1970, j’ai été musulman et fréquenté la mosquée durant deux ans parce que je trouvais la lecture du Coran très belle. Et j’aime l’orthodoxie pour sa théâtralité. J’adore toutes les religions ! J’ai même été bouddhiste et hindouiste.» L’interprète de «Sous le soleil de Satan» a confié au magazine Le Pèlerin être en perpétuelle recherche, puisant sa spiritualité dans ses rencontres, ses lectures et des œuvres d’art : «J’y décèle le tourment des âmes.» Et d’ajouter dans l’Express : «Pour moi, la foi reste une chance, presque une grâce.»

Se sentir chez soi

La beauté des lieux de culte est telle que des artistes y donnent des concerts, comme Laurent Voulzy (*). Il décrit ses ressentis mystiques dans le livre «Mes cathédrales» (Éd. Stock). Et confiait, en octobre dernier, sur Europe 1 : «Quand vous entrez dans un Zénith pour répéter, c’est froid, ça ne prend vie qu’avec les gens. Tandis que dans une cathédrale, il y a de la vie sans les gens. C’est habité. Dans pareil lieu, mes chansons prennent une autre dimension, à tel point que je me surprends moi-même, je deviens spectateur à cause de la lumière que je vois quand je chante. C’est impressionnant.» Même émoi pour Arielle Dombasle, actrice et interprète de tous styles de chants dont des cantiques. De confession catholique, elle est bouleversée par un lieu saint : «Dans une église, je me sens chez moi, c’est du domaine de l’immanent, de l’inexplicable !» Et Arielle y prie : «Je m’adresse à Dieu et au silence. C’est cette position de recueillement que je trouve la plus belle.»

Célébrer la foi

Quant à la chanteuse pop Natasha St-Pier , elle s’est tournée vers des morceaux plus sacrés, dédiant un album à sainte Thérèse de Lisieux en 2013 et un second en 2018. Avec un succès incroyable ! Deux ans plus tard, l’artiste sort l’opus «Croire», qui célèbre la foi et la maternité à travers plusieurs grandes figures féminines mystiques, dont la Vierge. «La musique sacrée me rend heureuse», dit-elle au site Aleteia. «J’ai l’impression d’avoir un pied dans les deux mondes, dans un monde où la musique n’a pas nécessairement de sens spirituel et un autre dans lequel la spiritualité est l’essence même de cette musique !»

Relation au sacré

Mais tous les chanteurs et chanteuses n’ont pas un rapport aussi harmonieux avec la religion. Madonna a été élevée dans la foi catholique jusqu’à ce qu’elle s’égare après la disparition prématurée de sa mère, emportée par un cancer. «Mon adolescence a été pleine de pourquoi qui n’ont jamais obtenu de réponse !» La star étudie ensuite la Kabbale : «Il y a beaucoup de choses que je fais que l’on associerait à la pratique du judaïsme. Mais je crois que ce que je pratique a à voir avec quelque chose de plus profond qui incarne toutes les religions : le judaïsme, le christianisme et l’islam. J’ai ma propre relation au sacré.»

«Je mourrai catholique»

Autre rebelle, Johnny Hallyday est toujours monté sur scène avec, autour du cou, une croix représentant le Christ qui cache sa nudité avec une guitare. Il avait déclaré au Point : «Je ne crois pas aux religions, aux dogmes… Il m’arrive de dire « Merci mon Dieu ! », mais je crois plutôt en ma bonne étoile.» Pourtant, celui qui chanta «Jésus-Christ (est un hippie)», «Si j’étais un charpentier» et «Marie» avait confié à son ami l’écrivain Daniel Rondeau : «Je suis né catholique et je mourrai catholique.»

Affronter chaque tempête

La foi a également aidé de nombreuses stars à traverser les orages de la vie. Carrie Underwood a évoqué l’expérience triste d’une fausse couche, dans le magazine People, et la façon dont sa foi lui avait permis de surmonter l’épreuve : «Pour la première fois, j’ai eu l’impression d’avoir dit à Dieu ce que je ressentais.» Mariah Carey, n° 1 des charts à chaque Noël avec son tube «All I Want for Christmas is You», confie elle aussi que le Tout-Puissant l’a soutenue dans les moments difficiles de sa jeunesse et sauvé sa vie de la destruction.

Cet article est paru dans le Télépro du 23/12/2021

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