Des filleuls bien gâtés par leurs parrains et marraines célèbres !

Dolly Parton, une marraine d'exception pour Miley Cyrus © ISOPIX

Peu importe les liens familiaux, amicaux ou religieux : la jetset a plutôt tendance à choisir pour ses enfants des parrainages d’envergure. Et à miser sur une noria d’avantages pour l’avenir.

«Je l’ai toujours aimée au fil des ans et je l’ai regardée grandir, j’ai vu à quel point elle est intelligente et talentueuse. Si elle a besoin de mon avis, je le lui donnerai sûrement !», assure Dolly Parton (74 ans), star de country music et marraine de la jeune chanteuse Miley Cyrus (27 ans). Cette dernière n’est pas la seule à avoir des «marraines-fées» ou de gentils parrains issus du show-biz. Les jumeaux Jolie-Pitt, Knox et Vivienne, sont les filleuls de Bono, figure mythique de U2, Cara Delevingne est protégée par sa marraine Joan Collins («Dynastie») et le jeune Billy Ray Burton, fils du cinéaste Tim Burton, peut compter sur le meilleur ami de son père : Johnny Depp. Si les relations enfants-parents célèbres ne sont pas toujours au beau fixe, les liens de parrainage, eux, semblent être idylliques ! De quoi rêver.

Marraines et parrains excentriques

Voici quelques décennies, au lieu de bien réfléchir à leur choix, les célébrités élisaient parfois au hasard les gardiens se penchant sur le berceau. C’est ainsi que Charlotte Gainsbourg a eu pour parrain le cultissime acteur hollywoodien, Yul Brynner ! Aujourd’hui, la fille de Jane Birkin et Serge Gainsbourg s’en amuse dans le Figaro : «Il devait passer par là au moment de ma naissance, à Londres ! Sur le papier, ça paraît énorme. En réalité, j’ai dû le voir deux fois. Il me semble qu’il côtoyait mes parents à l’époque. Il m’a pris dans ses bras, m’a offert un bracelet très beau, que j’ai toujours, a fait une jolie photo. Mais c’est tout !»

Par contre, l’acteur Jake Gyllenhaal peut se vanter d’avoir une marraine amusante bien présente, même si non enregistrée à l’état civil : Jamie Lee Curtis («Un Poisson nommé Wanda»), amie de ses parents. Celle-ci confie : «Je le connais depuis tout bébé. Alors, quand il a démarré le métier artistique, j’ai dit : «Écoute, je suis ta marraine célèbre !» Les deux s’entendent si bien que Jake est lui aussi un conseiller pour Jamie. Il a insisté afin qu’elle reprenne son rôle dans «Halloween», quarante ans après la sortie du film initial.

Précieux garde-fous

Il arrive aussi que parrains et marraines célèbres soient de véritables piliers, bien au-delà de leur mission de conseillers. Jake Gyllenhaal a endossé ce rôle à la mort de l’acteur Heath Ledger, afin de veiller sur sa nièce, la petite Matilda Ledger, fille d’Heath et de l’actrice Michelle Williams. Les deux comédiens étaient devenus potes pendant le tournage du «Secret de Brokeback Mountain» en 2004. Et quand le second est décédé d’une overdose de médicaments en 2008, son complice de cinéma a promis : «Je prendrai soin de Matilda et Michelle. Être parrain est un rôle central dans ma vie, un honneur incroyable que je ne prends pas à la légère !» Bien que beaucoup plus âgée, Angelina Jolie compte elle aussi beaucoup sur sa marraine, l’actrice britannique Jacqueline Bisset (75 ans). Car feue sa mère adorée, Marcheline Bertrand, était très amie avec elle. Un proche a déclaré au Hollywood Reporter : «Jacqueline est importante pour Angelina, cette dernière l’admire et est toujours restée auprès d’elle.»

Valeurs et morale

D’autres vedettes ont aussi choisi parmi leurs pairs du show-biz des personnes qu’ils estiment pour leur droiture et leur tolérance. Taylor Swift a ainsi été nommée marraine du jeune Leo Thames, second fils du top model et actrice Jaime King et du réalisateur Kyle Newman. Jaime confie : «C’est à cause de sa morale, ses valeurs, de la façon dont elle traite les gens. C’est le type de personne qui peut être le guide et le protecteur spirituel de mon enfant.»

Même son de cloche chez Elton John qui a élu Lady Gaga, marraine de son fils Zachary. Les deux artistes partagent un talent incroyable, une même excentricité vestimentaire et, surtout, font face aux mêmes contraintes de la vie de stars internationales. Pour Elton, «Stefani (son vrai nom) est le modèle parfait pour un petit garçon, car sous le fard, c’est une femme simple, ouverte, tolérante et elle saura s’occuper de lui. Zachary aura un jour un incroyable héritage musical et elle pourra le guider dans l’industrie de la musique.» Et d’ajouter : «Dans le show-biz, nous sommes tous dingues et, en même temps, des êtres humains !»

Parrain-mentor

Steven Spielberg doit sans doute être du même avis. Il est le parrain de l’actrice Drew Barrymore qui a tourné dans «E.T.» à 6 ans, sous sa direction. Devenue star très jeune, elle a connu les affres de la drogue, de l’alcool et du manque d’estime de soi dès l’âge de 9 ans. Mais Drew, délaissée par des parents aussi paumés qu’elle, pouvait appeler Steven à tout instant. «C’est un mentor essentiel», affirme-t-elle. «Il a été la première figure masculine stable de ma vie. Quand Steve me promettait de venir me soutenir à telle heure, cela me rassurait tellement ! Il a donné une cohérence à ma vie et m’a orientée dans ma carrière.» Toutefois, Spielberg n’a pas hésité à se montrer sévère. Comme lorsque la comédienne a posé nue dans Playboy : «Il m’a envoyé un exemplaire avec, écrit au stylo, sur une des photos : «Couvre-toi !»» Le cinéaste a une autre filleule, Gwyneth Paltrow, et lui a offert le rôle de Wendy, amie de Peter Pan, dans «Hook». «Grâce à cette performance, j’ai obtenu ma carte de la SAG (Screen Actors Guild), une reconnaissance du milieu !», dit l’actrice.

Orpheline soutenue

La comédienne Billie Lourd («Star Wars XII, XIII et IX»), fille et petite-fille des célèbres Carrie Fisher (princesse Leia dans la saga «Star Wars») et de Debbie Reynolds («Chantons sous la pluie»), a pu compter, pour sa part, sur le soutien de sa marraine Meryl Streep quand sa mère et sa grand-mère sont décédées à un jour d’intervalle ! Aux funérailles, Meryl a chanté avec Billie «Happy Days Are Here Again» (Les beaux jours sont de retour), morceau favori de feue Carrie. L’héroïne de «Out of Africa» est aussi présente pour la carrière de sa nièce. «Son principal conseil est que chaque actrice doit rester humaine, fidèle à elle-même et s’amuser», raconte la jeune Billie. «Elle m’a dit de prendre du recul, d’essayer de ne pas stresser tous les jours, d’être reconnaissante et savoir apprécier la vie, car elle est courte.»

Noël à 1 million

Outre cette sagesse, il y a bien sûr l’univers «hors-sol» des stars dont le train de vie et les comptes en banque sont bien garnis. En décembre 2004, Victoria et David Beckham ont dépensé 1 million de livres sterling (soit 1.121.000 €) pour le baptême et le Noël de leurs fils Brooklyn et Romeo. Et ont choisi, pour les parrainer, quelqu’un d’aussi nantis qu’eux : Elton John ! Celui-ci leur léguera sans doute un peu plus de pépites car il a déclaré : «Si je suis leur parrain et que j’aime mes filleuls, pourquoi ne leur laisserais-je pas quelque chose ?» Voilà pourquoi, selon la journaliste du Telegraph, Cristina Odone : «Les stars actuelles choisissent des parrains puissants, sans vraiment tenir compte d’un lien familial ou religieux. Ces parrains et marraines, même sans baguette magique, sont une aubaine. Dans les premières années, ils agissent tel un Père Noël avec de fabuleux cadeaux, peuvent inviter leurs filleuls sur un yacht au large de St-Barth, dans un pavillon de safari au Kenya ou, dans le cas d’Elton John, dans sa méga villa du sud de la France. Avec des parrains de ce genre, même les petits anges les plus équilibrés risquent d’être gâtés !»

Pistons précoces

Elle conclut : «Mais c’est un peu plus tard, lorsque l’enfant devient un aspirant star, que les parrains montrent leur vraie valeur : stage convoité dans un grand magazine, poste de bénévole pour une célèbre association de charité, etc. Si Damian Hurley, fils de Liz Hurley, s’aventure dans le cinéma, il peut compter sur son parrain Hugh Grant (l’ex de Liz) pour le présenter à un ou deux méga-réalisateurs. Ce «capital positionnel», comme l’a appelé le Dr Paul Redmond, responsable des carrières à l’Université de Liverpool, donne à la progéniture de l’élite une longueur d’avance dans la vie professionnelle. Le réseautage, ce n’est que pour les gens ordinaires. Les enfants avec des parrains et marraines célèbres ont une longue liste de relations dont leurs pairs ne peuvent que rêver !» Mais est-ce là, la vraie clé du bonheur ?

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici