Décès de Jean Kennedy Smith, dernière membre de la fratrie Kennedy

Jean Kennedy Smith, le 15 octobre 2012 à New York © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives Jason Kempin

Jean Kennedy Smith, dernière membre vivante de la fratrie Kennedy et ancienne ambassadrice en Irlande, où elle a contribué à mettre fin au conflit nord-irlandais, est décédée à l’âge de 92 ans, a indiqué sa famille.

« Elle a vécu une vie formidable », a déclaré sa fille Kym Smith dans un communiqué à NBC News.

Mme Smith s’est éteinte mercredi dans sa résidence de Manhattan, a précisé le New York Times.

Née en février 1928, elle était la huitième des neuf enfants de la famille Kennedy, devenue la dynastie politique la plus célèbre des Etats-Unis.

Ses frères étaient le président John Kennedy, tué en 1963, l’ancien ministre de la Justice Robert Kennedy, tué en 1968, et le sénateur démocrate Ted Kennedy, décédé en 2009.

Après avoir passé l’essentiel de sa vie loin de la politique, elle avait été nommée ambassadrice américaine en Irlande par le président Bill Clinton en 1993.

Sa nomination avait été critiquée, mais elle s’était investie dans sa mission.

Allant à l’encontre de la politique des Etats-Unis à l’époque, Jean Kennedy Smith avait eu de nombreuses rencontres avec Gerry Adams, alors chef du Sinn Fein, l’aile politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA).

Elle a notamment aidé Gerry Adams à obtenir un visa pour les Etats-Unis, où il a défendu l’idée d’un cessez-le-feu en Irlande du Nord.

Elle a ensuite joué un rôle clé dans la préparation des négociations qui ont abouti aux accords de paix du Vendredi Saint en 1998, mettant fin aux « Troubles », qui ont duré trente ans et fait près de 3.500 morts.

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar s’est dit dans un communiqué « profondément attristé » par le décès de cette « véritable amie de l’Irlande ».

« Elle a, à travers sa fonction, creusé et renforcé les liens déjà forts entre nos deux pays », a-t-il écrit. « Sa diplomatie courageuse et déterminée a contribué à apporter la paix sur notre île, à construire des ponts, à ouvrir des portes à toutes les communautés, et à tous ceux qui aspiraient à la paix à une époque où elle n’était pas garantie ».

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