David Bowie, le glam rockeur prolifique

David Bowie aurait eu 74 ans en ce début d'année © RTBF/Jimmy King
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Ce dimanche à 20h40, La Trois commémore les cinq ans de sa disparition avec le documentaire «David Bowie, les cinq dernières années», suivi à 22h15 d’une interview de 1997 dans laquelle il revient sur son incroyable carrière.

Doté d’un goût irréprochable pour la mode et d’une aisance pour les arts – il chante, danse, peint et joue -, David Bowie est un créateur intergénérationnel. Son aura et son talent inspirent toujours de nombreux artistes du monde entier… 

Icône avant l’heure

David Robert Jones naît le 8 janvier 1947 à Brixton, un quartier du sud de Londres. À 9 ans, il se découvre amateur de musique. Il s’adonne au chant, à la flûte à bec et se distingue parmi ses camarades d’école lors des cours de danse.

Au lycée, il étudie l’art, la musique et le design, touche à divers instruments comme la contrebassine et le saxophone. À 16 ans, alors chanteur de son premier groupe, Les Konrads, il se voit déjà devenir une icône pop.

Ziggy Stardust

En 1965, David (18 ans) sort ses premiers 45 tours. Il opte par ailleurs pour le pseudonyme Bowie, pour éviter la confusion avec le chanteur Davy Jones. La même année, il réalise la rencontre de sa vie, celle du producteur américain Tony Visconti avec qui il travaillera toute sa vie et notamment sur son premier grand succès, «Space Oddity». Pour l’écriture, il s’inspire du film «2001 : L’Odyssée de l’espace», de Stanley Kubrick, et raconte l’histoire du major Tom, un astronaute perdu dans l’espace. Une star naît… et brise les codes du genre de l’époque.

Pour son album «The Man Who Sold the World», le chanteur apparaît avec un look androgyne (robe et coiffure proéminente). Après avoir dévoilé sa bisexualité dans la presse, il crée le personnage de Ziggy Stardust. «Je n’étais pas un interprète né. Je n’étais pas à l’aise sur scène», confie-t-il. «Alors j’ai créé ce personnage, ce qui a été très confortable pour moi. J’étais quelqu’un d’autre…»

Un homme venu d’ailleurs…

Avec sa réputation de caméléon, David Bowie est paré pour son premier rôle au cinéma. En 1976, il interprète l’alien Thomas Jerome Newton dans «L’Homme qui venait d’ailleurs», de Nicolas Roeg. Avant cela, dès l’enfance, il s’était passionné pour le mime et le théâtre. En 1980, il joue notamment dans la pièce «Elephant Man» à Brodway, révélant ainsi tout son potentiel d’acteur. L’artiste apparaît aussi au casting de «Twin Peaks», «La Dernière tentation du Christ» et «Le Prestige».

Militant

Si tout le monde retient la carrière prolifique de Bowie, sa femme Iman, elle, rappelle lors des funérailles du chanteur qu’il est un fervent défenseur des droits de l’homme. Il commence à 17 ans en créant la société pour la prévention contre la cruauté envers les hommes à cheveux longs. En 1964, dans une interview pour la BBC, il déclare en avoir assez des remarques désobligeantes : «Nous recevons des commentaires comme « Chéri » ou « Puis-je porter ton sac à main ? ». Et cela doit cesser maintenant.»

Fin des années 1960, après la fin de la ségrégation aux États-Unis, il s’affiche en tournée avec des musiciens noirs.

Cet article est paru dans le magazine Télépro du 7/1/2021 

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