Dès ce mercredi au cinéma, l’acteur retrouve sa partenaire préférée, Line Renaud, dans «Une belle course» où les deux Ch’tis s’embarquent pour un voyage gorgé de larmes et de rires.
Charles, chauffeur de taxi de mauvais poil, prend en charge Madeleine, 92 ans, pour l’emmener dans une maison de retraite. Ce long trajet leur réserve bien des surprises.
Vous avez l’habitude de nous fait rire. Ici, il y a beaucoup d’émotion. Un travail d’acteur différent ?
Dans les deux cas, on se met à nu. C’est nécessaire. Pour une comédie, il faut savoir surprendre le spectateur avec une réplique ou un rebondissement car le spectre des possibilités est moins large. Dans le drame, on a plus de temps pour poser les jalons et toucher les spectateurs en leur parlant de choses qui les touchent aussi intimement. Mais le message du film est beau et porteur.
Ce charmant huis-clos en taxi avec votre amie Line Renaud est-il une aventure spéciale ?
Oui, puisque Charles conduit sa cliente jusqu’à la maison de retraite. Et je sais qu’un jour, j’accompagnerai Line dans son dernier voyage. Il y a un écho avec les réalités de la vie. C’était difficile de ne pas avoir trop les larmes aux yeux. Mais comme dit Madeleine à son chauffeur : la vie est une belle parenthèse, il faut en profiter en ne regardant que les bons côtés. C’est une leçon très forte ! Line m’a offert ce même voyage initiatique depuis que l’on se connaît, en me soutenant, en m’offrant des moments magiques inoubliables.
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Étonnamment, c’est le premier grand rôle de Line au cinéma !
Elle en a conscience ! Et dit que c’est le plus beau film de sa vie. Sans doute parce que ce récit est très proche de ce qu’elle est et a été tout au long de son existence : une battante optimiste qui n’a jamais eu peur de d’innover et de livrer de nombreux combats, comme la cause du sida ou, aujourd’hui, le droit de mourir dans la dignité. Il y a eu des moments où nous ne savions plus si nous étions Madeleine et Charles ou Line et Dany !
Le film soulève la question de l’épilogue de la vie : celle de nos proches, la nôtre. Un sujet lourd ?
Non, au contraire, après chaque avant-première, les gens ont passé un bon moment et parlent beaucoup avec l’équipe du film car le sujet nous concerne tous. C’est formidable, c’est intense ! On gagne énormément à échanger avec des personnes de générations très différentes, on s’accompagne les uns les autres. Une dame dans le public m’a dit : «On est tous le taxi de quelqu’un !»
