Dans les yeux d’Anthony Perkins

Anthony Perkins connaît le succès en 1960 avec son interprétation de Norman Bates dans «Psychose» d’Alfred Hitchcock. Ce rôle lui colle à la peau... © Isopix
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Sourire en coin, regard profond, chevelure parfaitement coiffée, Anthony Perkins (1932-1992) reste malgré lui dans l’ombre de Norman Bates… Ce vendredi à 20h35, La Trois dresse son portrait avec le documentaire «Anthony Perkins, l’acteur derrière la porte».

Belle gueule d’Hollywood des années 1960-70, Anthony Perkins joue sur plusieurs tableaux. Acteur, réalisateur et chanteur, il collabore avec de multiples interprètes et cinéastes de renom dont Alfred Hitchcock, qui lui offre le rôle de sa vie, celui de Norman Bates dans «Psychose» (1960). Vendredi, La Trois lui consacre un documentaire.

Un père inspirant

New York, 4 avril 1932. Anthony Perkins voit le jour. Il n’a que 5 ans quand son père, comédien de théâtre à Broadway, disparaît. Cette figure paternelle inspirera pourtant l’enfant et l’adulte qu’il sera dans ses choix de vie. «Son père lui manquait terriblement», confiait Janet, sa mère. «Mais le goût pour le théâtre les réunissait.»

Broadway, cinéma et musique

Début des années 1950, Anthony Perkins vagabonde de salle de spectacles en salle de spectacles, à Broadway. Repéré par George Cukor, il obtient un rôle dans «The Actress» (1953), qui lance sa carrière au cinéma. Après quelques rôles mineurs, l’aubaine se présente en la personne de William Wyler qui l’engage pour son film «La Loi du Seigneur» (1956).

Perkins n’a rien à envier aux têtes d’affiche, Gary Cooper et Dorothy McGuire, puisque son interprétation lui vaut une nomination aux Oscars et un Golden Globes comme Révélation masculine de l’année. Entre-temps, il s’essaie à la musique et enregistre ses premiers disques. Plusieurs singles et albums sortiront en 1957 et 1958. S’il parvient à toucher le succès du doigt, il ne fera pas une grande carrière dans la chanson, préférant se concentrer sur le cinéma.

Point culminant

En 1960, après quelques rôles de jeunes premiers, son personnage de Norman Bates dans «Psychose» le rend célèbre. Sa nouvelle notoriété lui permet d’enchaîner les tournages – dont «Le Procès» (1962) d’Orson Welles – et d’obtenir de multiples récompenses, dont un prix d’interprétation à Cannes pour «Aimez-vous Brahms ?» (1961).

Difficile, cependant, de se départir du personnage de Bates qui lui colle à la peau… «J’ai beaucoup d’affection et de sympathie pour Norman Bates. Le public aussi je pense. Ce n’est pas qu’un monstre. C’est un être torturé. En réalité, les films de la saga « Psychose » sont avant tout des tragédies, ensuite seulement des films d’horreur», explique-t-il. Deux suites de «Psychose» voient le jour, l’une en 1983 et l’autre en 1985, qu’il réalise.

Cet article est paru dans le Télépro du 17/3/2022

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici