Cyberharcèlement contre Magali Berdah: cinq autres personnes seront jugées à Paris
Cinq personnes seront jugées prochainement à Paris notamment pour le cyberharcèlement visant la papesse des influenceurs Magali Berdah, a-t-on appris jeudi de source proche du dossier.
Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris a « confirmé que huit personnes (six hommes et deux femmes âgées de 26 à 34 ans) ont été placés en garde à vue le 29 novembre dans le cadre de l’enquête en cours au Pôle national de lutte contre la haine en ligne ».
« Cinq ont été convoqués à une audience ultérieure pour être jugées, notamment des chefs de cyberharcèlement aggravé », a confirmé cette source.
Le rappeur Booba, dont la convocation à cette date avait été annoncée par le journal Le Parisien et que Mme Berdah rend responsable de son cyberharcèlement, « ne faisait pas partie des huit », a précisé le parquet.
Maîtres David-Olivier Kaminski, Anouck Aragones et Antonin Gravelin-Rodriguez, avocats de Mme Berdah, ont accusé « le repris de justice » Booba, condamné à dix-huit mois de prison avec sursis pour une fameuse rixe avec son rival Kaaris en 2018 à l’aéroport d’Orly, de « se défiler à la première convocation ».
L’avocat du rappeur n’a pu être joint dans l’immédiat.
Le ministère public a, en outre, précisé que « deux gardes à vue ont été levées pour poursuite d’enquête. Une personne a bénéficié d’un classement sans suite faute d’infraction suffisamment caractérisée ».
Le parquet de Paris avait déjà annoncé le 20 octobre des comparutions à venir pour onze hommes et une femme également soupçonnés de cyberharcèlement visant Mme Berdah.
Dans un communiqué publié mi-juillet, Magali Berdah accusait Booba de la cibler sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois « par des publications mensongères et humiliantes ». « Depuis, je subis un harcèlement en ligne de masse », avec des milliers de messages quotidiens, confiait-elle.
Lors d’une conférence de presse mi-septembre, elle avait qualifié Booba, Elie Yaffa de son vrai nom, de « harceleur qui se dit lanceur d’alerte » et listé la quinzaine de plaintes ou compléments déposée après le harcèlement qu’elle l’accuse d’avoir initié.
Le rappeur a, de son côté, déposé une plainte contre X pour dénoncer des pratiques commerciales trompeuses attribuées à Shauna Events, l’agence d’influenceurs de Mme Berdah, et une escroquerie en bande organisée.
Le parquet de Grasse a ouvert une enquête le 6 septembre sur la première infraction, confiée au commissariat d’Antibes.
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