Covid-19: Van Morrison poursuivi en diffamation par le gouvernement nord-irlandais

Le musicien Van Morrison, le 14 septembre 2017 à Nashville, Tennessee © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives Jason Davis

Le chanteur Van Morrison est poursuivi en diffamation par le secrétaire d’Etat nord-irlandais à la Santé, Robin Swann, dont il a vertement critiqué la politique sanitaire anti-Covid, allant jusqu’à déclarer que ce dernier était « très dangereux ».

Selon l’hebdomadaire Sunday Life, qui a rapporté dimanche l’affaire, les poursuites portent en particulier sur un incident très médiatisé survenu en juin 2021, lorsque le créateur de « Gloria » et « Brown-eyed girl » avait scandé sur la scène de l’hotel Arena de Belfast: « Robin Swann est très dangereux ».

Il s’exprimait après l’annulation à la dernière minute, à cause des restrictions liées au Covid-19, d’un concert auquel il devait participer.

La vidéo de cette prise de parole était devenue virale.

Les poursuites portent aussi sur deux incidents postérieurs: une interview dans laquelle le chanteur avait qualifié M. Swann d' »escroc » et la mise en ligne d’une chanson dans laquelle il aborde l’incident de l’Hotel Arena, et qualifie de nouveau le ministre de « dangereux ».

« Des poursuites ont été engagées contre Van Morrison », a indiqué l’avocat de M. Swann, Paul Tweed, au Sunday Life, « Nous visons un procès en février ».

En janvier 2021, le chanteur de 76 ans né à Belfast avait menacé de contester en justice l’interdiction de la musique live dans les bars en Irlande du Nord -qui comme chaque nation britannique définit sa propre politique sanitaires vis-à-vis de la pandémie-, affirmant qu’elle n’était basée sur « aucune preuve scientifique ou médicale ».

En août 2020, il avait déjà créé la controverse en dénonçant la « pseudoscience » qui, selon lui, entoure le coronavirus.

Le mois suivant, il avait annoncé la sortie de trois chansons dans lesquelles il dénonce comme liberticide le confinement et affirme que les scientifiques « inventent des faits tordus » pour justifier ces restrictions qui « asservissent » la population.

Dans une interview au magazine Rolling Stones, Robin Swann avait estimé que ces chansons étaient « bizarres et irresponsables », affirmant qu’elles étaient « réellement dangereuses » car elle apportaient « un grand réconfort aux partisans de la théorie du complot ».

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