Condamné pour meurtre, le rappeur MHD remis en liberté avant son procès en appel

Le rappeur Mohamed Sylla (d), alias MHD, arrive au palais de justice de Paris pour son procès, le 4 septembre 2023 © AFP/Archives Alain JOCARD

Le rappeur MHD, condamné fin septembre à 12 ans de prison pour un meurtre commis en 2018 dans le cadre d’un règlement de comptes entre bandes rivales, a été remis en liberté dans l’attente de son procès en appel, a-t-on appris vendredi auprès de la cour d’appel de Paris.

L’artiste, de son vrai nom Mohamed Sylla, a été libéré et placé sous contrôle judiciaire jeudi.

« La chambre de l’instruction a notamment motivé sa décision au regard du fait que l’intéressé, sous contrôle judiciaire en amont de son procès en première instance, avait respecté celui-ci et s’était bien présenté à l’audience », a-t-on indiqué de même source.

MHD, 29 ans, a fait appel de sa condamnation pour meurtre, prononcée le 24 septembre par la cour d’assises de Paris.

Quatre de ses cinq coaccusés, condamnés à des peines allant de 10 à 18 ans de réclusion criminelle, ont également fait appel, le cinquième étant en fuite et ayant été jugé par défaut.

Trois autres hommes qui étaient également jugés avec MHD ont pour leur part été acquittés par les assises.

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, Loïc K., un jeune homme âgé de 23 ans, avait été renversé volontairement par une Mercedes dans le 10e arrondissement de Paris, puis passé à tabac par une dizaine d’hommes et lacéré de coups de couteaux. Il était décédé de ses blessures quelques minutes après le départ de ses agresseurs.

La voiture avait été retrouvée le lendemain, incendiée, dans un parking.

Au cœur du dossier, un règlement de comptes entre jeunes de la cité des Chaufourniers, surnommée la « cité rouge », dont viennent les accusés, et celle, voisine, de la Grange aux Belles, situées dans les 10e et 19e arrondissements.

Le rappeur a été mis en cause par plusieurs témoins qui ont affirmé qu’il se trouvait sur les lieux du crime, ce qu’il a toujours contesté.

Cette affaire a nettement freiné la carrière de l’artiste, pionnier de l' »afro-trap », mélange de hip-hop et de musique africaine, révélé en 2015 grâce à une vidéo postée sur YouTube devenue virale, point de départ d’une ascension fulgurante.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici