Claire Laffut : « J’ai demandé à Alice On The Roof pour faire une chanson ensemble ! »
Ce week-end, nous étions à Ronquières pour rencontrer Claire Laffut. Avec seulement un EP intitulé «Mojo», la jeune chanteuse belge est l’une des artistes les plus présentes dans les festivals francophones cet été.
Vous avez fait beaucoup de festivals cet été, aujourd’hui vous êtes à Ronquières, que retenez-vous de toutes ces dates ?
J’ai l’impression de faire une chasse au trésor. Je cherche le contact avec le public, je me cherche moi aussi. J’essaye de me perfectionner. Je retiens qu’il faut être transportée pour transporter les autres.
Certains médias vous définissent comme étant la nouvelle Angèle… que pensez-vous de ce rapprochement ?
C’est un peu soulant. La comparaison est sûrement due au fait que l’on soit deux Belges et deux filles. Après j’adore Angèle mais il faudrait arrêter de systématiquement comparer les filles. Je ne pense pas que l’on fasse autant cela avec les artistes masculins… Je ne peux pas dire grand-chose d’autre à part soyez plus curieux que cela.
Votre single « Nudes » en featuring avec Yseult est un réel succès, qu’est-ce que cette collaboration vous a apporté ?
Elle m’a apporté de la légèreté, du soleil, du bonheur en studio… mais aussi la collaboration avec une super artiste. J’ai eu l’occasion de faire un titre avec quelqu’un, de partager un moment avec une autre fille qui vit parfois un peu la même chose que moi.
Cette dernière a dévoilé une nouvelle collaboration avec Angèle, avez-vous eu l’occasion vous aussi travailler avec elle ?
On n’a pas eu l’occasion, ce n’est pas prévu. On verra, peut-être un jour… J’imagine qu’il y a sûrement des plus grands artistes avec qui elle a envie de travailler et qu’elle ne pense pas trop à travailler avec moi mais on verra dans le futur, si un jour ça se fait, ça sera avec plaisir !
Aussi bien Yseult que vous, vous avez beaucoup de connaissances dans la musique, je suppose que l’entraide est indispensable pour vous dans ce petit monde…
Évidemment, c’est important surtout que l’on vit un peu tous les mêmes doutes, les mêmes peurs… Finalement, on est des filles et on n’a peut-être pas été éduquées à s’unir et se soutenir. J’ai l’impression que les filles sont un peu plus chacune dans leur monde alors que les garçons font plein de featurings. J’essaye un maximum de supporter les gens dont j’aime le travail et j’essaye de faire mon propre chemin aussi.
Vous avez dévoilé ce qui semblerait être une tracklist d’album sur Instagram, quand pourrons-nous écouter votre premier opus ?
Je pense en 2020… J’avais envie d’un chiffre rond (rires). Là, je suis vraiment en train de peindre et de finir d’autres chansons donc bientôt, c’est tout ce que je peux te dire !
Quel était le but de cette « tracklist » ?
Ce sont juste des croquis que je fais moi et que j’ai décidé de coller sur des photos.
Nous vous avons vue à deux reprises partager la scène avec Alice On The Roof aux Francofolies de Spa. Pourrait-on l’entendre sur l’album ?
Non, mais je lui ai envoyé un message en lui disant que j’aimerais bien qu’on essaye de faire une chanson ensemble. Elle n’a pas encore répondu. Ça peut être chouette, je pense qu’elle compose très bien. C’est vraiment un bijou cette fille, même si je ne l’ai rencontrée que deux fois.
Entretien : Olivier Desmet
Photos : Mara Zoda
Je pensais notamment à Yohann Mallory (NRDL, Malory est un chanteur, auteur et compositeur français qui a notamment écrit pour M. Pokora, Louane ou encore Navii) en rédigeant cette question…
Ah ! C’est mon copain (rires)… Avec lui, on n’a pas du tout la même manière d’écrire mais c’est sûr que l’on parle un peu le même langage vu que l’on est dans la musique. C’est quelqu’un qui m’a beaucoup supporté, j’en avais besoin. J’ai ma famille, j’ai mon management mais j’avais besoin de quelqu’un qui avait plus d’expérience et il a été là.
Nous vous voyons de plus en plus dans les médias français pour promouvoir votre projet. Est-ce important pour vous de dépasser les frontières de la Belgique ?
Oui parce que je suis quand même partie de Belgique. J’ai l’impression que c’est quand tu fais quelque chose de bien ailleurs que l’on te reconnait et j’ai aussi l’impression que la french pop peut toucher tout le monde. Si je peux aller faire des concerts à gauche, à droite et découvrir le monde, je le fais sans me poser de questions.
Je pense que vous habitez à Paris, pourquoi cette ville ?
C’était une manière de ne pas aller trop loin et de prendre un risque, d’aller dans une grande capitale. Je voulais me confronter à ce qui se passait artistiquement là-bas, essayer de me frayer un chemin, sortir de ma zone de confort mais en même temps on parle français donc ce n’est pas non plus un changement de monde radical.
Votre musique est subtile et désinvolte mais vous restez toujours dans la modernité, comment avez-vous créé cet univers si singulier ?
Ce sont des choses qui viennent de mon enfance, des goûts de mes parents, des choses qui m’intéressent, de mes voyages, de mes amis, de mes influences… C’est un ensemble de choses. Moi, je m’intéresse beaucoup à la musique du monde entier parce que j’essaye de prendre des éléments des musiques d’ailleurs pour en faire une nouvelle pop. Je suis assez curieuse, j’aime créer des choses nouvelles. J’aime que ça danse, que ce soit chaud… C’est la musique qui m’attire, qui me touche donc ça crée ce genre de son.
Vous peignez, composez, écrivez… Vous êtes une artiste complète et confirmée. Est-ce important de laisser parler votre créativité à travers plusieurs domaines artistiques ?
En tout cas, je ne me suis jamais mis de barrière. Je me suis toujours dit : « j’ai envie de dessiner aujourd’hui, pourquoi ne pas le faire ? Et si j’ai encore la tête dans mes musiques, pourquoi ne pas lier les choses ? ». La peinture, ça permet de créer l’imaginaire de mes chansons, de poser une image ou un récit de métaphores sur le texte. J’ai envie de comparer la création à un élan. Tu peux le retrouver dans plusieurs situations : quand tu écris un message un peu spécial à quelqu’un ou quand tu vas t’habiller un peu différemment parce que tu as envie aujourd’hui. C’est ça la créativité.
Presque chacune de vos musiques ont un clip. Des vidéos recherchées et travaillées qui reflètent bien les morceaux. Un titre s’accompagne-t-il toujours d’un visuel dans l’univers de Claire Laffut ?
Oui, j’ai toujours des images en tête. J’essaye de faire en sorte que chaque musique puisse être un titre à part entière parce que toutes mes compositions sont toutes importantes pour moi. Je ne me dis pas : « ça c’est une chanson de l’album », j’ai envie d’aborder des thèmes importants et que ça raconte une histoire. Je veux qu’il y ait différents tableaux et une palette de couleurs différentes. Ça aide d’avoir des images. Souvent, il s’agit de souvenirs, de tableaux, d’envies ou de fantasmes.
Vous avez dévoilé ce qui semblerait être une tracklist d’album sur Instagram, quand pourrons-nous écouter votre premier opus ?
Je pense en 2020… J’avais envie d’un chiffre rond (rires). Là, je suis vraiment en train de peindre et de finir d’autres chansons donc bientôt, c’est tout ce que je peux te dire !
Quel était le but de cette « tracklist » ?
Ce sont juste des croquis que je fais moi et que j’ai décidé de coller sur des photos.
Nous vous avons vue à deux reprises partager la scène avec Alice On The Roof aux Francofolies de Spa. Pourrait-on l’entendre sur l’album ?
Non, mais je lui ai envoyé un message en lui disant que j’aimerais bien qu’on essaye de faire une chanson ensemble. Elle n’a pas encore répondu. Ça peut être chouette, je pense qu’elle compose très bien. C’est vraiment un bijou cette fille, même si je ne l’ai rencontrée que deux fois.
Entretien : Olivier Desmet
Photos : Mara Zoda
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