Charlotte : «Ce serait un grand honneur de représenter la Belgique à l’Eurovision !»

Charlotte : «Ce serait un grand honneur de représenter la Belgique à l’Eurovision !»
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Avec trois singles à son compteur, Charlotte a tourné dans plusieurs festivals cet été. Le week-end dernier, c’est aux Solidarités que la chanteuse a fait escale pour rencontrer son public Namurois !

Tu es originaire de Namur, quel effet ça te fait de revenir chez toi ?

C’est un très grand honneur pour moi de faire partie des Solidarités. Je n’habite pas loin donc c’est très pratique (rire) ! C’est génial qu’on organise un gros festival comme cela à Namur car on dit souvent que les Namurois ont du mal à bouger, à sortir de chez eux et qu’il ne se passe pas grand chose ici. C’est une belle revanche !

Aujourd’hui les télé-crochets ont révélé quelques noms dans la musique. Pourtant, tu n’es pas passée par ce type d’émissions, pourquoi ?

Je n’aime pas trop l’idée de faire des reprises. J’avais juste envie de raconter mes propres histoires. J’aime quand même bien chanter les chansons des autres mais je ne voulais pas être catégorisée en passant par ce type d’émissions, même si je trouve que c’est très bien pour les gens qui cherchent encore un peu ce qu’ils veulent faire dans la musique.

Tu as sorti trois singles et tu as déjà vraiment su te construire un univers, une identité, il est même très difficile de te comparer à d’autres artistes. Cherchais-tu cette singularité dans ta musique ?

Oui, évidemment ! Pour moi, c’était très important de sortir du lot, de ne pas faire comme tout le monde et j’avais déjà en tête mon style musical. Je ne savais pas encore ce que ça allait donner en français parce que oui, je voulais chanter en français mais je ne savais pas à quoi ça allait ressembler sur les instrus. Petit à petit, j’ai laissé couler, et puis ça a donné ce résultat-là. Mais je ne me suis pas adaptée à quoi que ce soit, c’est vraiment sorti comme cela avec Nicolas D’Avell avec qui je fais les musiques. Ça me fait très plaisir que l’on me dise que l’on n’arrive pas à me comparer à d’autres artistes, ça veut dire que j’ai réussi quand même.

Tu es bien entourée puisque tu travailles avec des artistes comme Alex Germys, R.O…. Que retiens-tu de ces collaborations ?

Je trouve que c’est très bien de faire participer plusieurs personnes car à la base mes musiques ne sont peut-être pas très « dans le coup » par rapport à la musique qui tourne en ce moment. Il manquait une petite touche de modernité. Grâce à Alex Germys qui me donne des petits conseils et R.O. qui a fignolé les trois singles, ça a vraiment donné un truc plus puissant à mes titres de base. Maintenant, pour le 4ème single, on l’a juste fait avec Nicolas parce qu’on a un peu compris les choses que l’on devait changer.

Es-tu freinée par cette obligation d’apporter une touche de modernité à tes titres ?

Je pense que je n’ai pas la science infuse. Je suis aussi fort dans ma bulle et dans mon monde, je cultive des légumes bio, je suis dans ma campagne… (rire). C’est assez étonnant mais j’ai besoin de ce côté très ancré et je pense que du coup parfois je passe à côté de certaines choses. Par exemple, je ne suis pas très active sur Instagram, Facebook… parce que ça ne me parle pas trop mais je sais que je dois faire un effort. Il faut que je trouve un bon équilibre pour que je me sente bien et ne pas me forcer non plus !

Tes parents, Alec Mansion et Muriel Dacq, sont deux artistes aussi. Tentes-tu de te décoller totalement de leur expérience dans la musique ou au contraire essayes-tu de tenir compte de leurs conseils ?

Au début, j’essayais vraiment de faire le commencement de mon projet toute seule et puis quand j’ai concrétisé tout cela, j’ai commencé à leur partager avec beaucoup de plaisir. Le plus drôle, c’était de voir leur réaction parce qu’ils ne s’attendaient pas du tout que tout cela sorte de moi. Je les ai vraiment surpris (rire). Ils sont très perfectionnistes aussi et ils ont été assez durs avec moi pour être justes et ne pas me dire bêtement « oui, c’est magnifique ce que tu fais ma chérie ». Au final, je suis très contente qu’ils m’ont éduqué comme cela ! Aujourd’hui, ce sont les premiers à entendre mes chansons.

Tu n’hésites pas à faire à accepter l’aide de tes proches puisque ta sœur a réalisé la chorégraphie des clips « Fuis » et « Ta Peau », est-ce une manière d’être sûre que le travail sera bien fait ?

Peut-être qu’il sera encore mieux fait avec quelqu’un d’autre, je n’en sais rien. Je suis tellement heureuse de partager cela avec ma sœur qui je trouve est très douée dans la chorégraphie et même dans la mise en scène. Elle a une belle énergie et sur les tournages c’est à chaque fois génial ! Elle nous aide aussi sur scène. J’ai une sœur qui est super douée pour cela, pourquoi ne pas en profiter ? Quand on travaille avec la famille, c’est encore plus passionnant !

Enfin, à quand l’EP ou l’album ?

Le prochain single est prévu pour mi-septembre et l’album pour la fin de l’année ! J’espère qu’il pourra être sous les sapins pour Noël (rire) !

Olivier Desmet

Justement, tu as un style très marqué et unique autant visuellement que musicalement, où vas-tu puiser toute ton inspiration ?

À la base, j’ai fait de la danse hip-hop pendant des années. J’écoutais des artistes du style Missy Elliot… j’étais à fond branchée hip-hop, RnB américain. À un moment, je me suis dit que je voulais peut-être m’ouvrir en écoutant autre chose. C’est là que je me suis ntéressée à des univers un peu plus spéciaux, très indies, des artistes pas très connus et pourtant ce sont des monstres. Enfin, j’ai découvert la chanson française il n’y a pas très longtemps. J’adore les musiques de films aussi ! C’est vraiment un mélange de toutes ces influences.

Tu n’as reçu aucune proposition pour faire l’Eurovision ?

On m’en a déjà parlé en disant que ce serait bien. Après, je pense qu’il y a plein d’autres artistes qui pourraient faire ce concours. Je laisse venir, on verra si on me propose concrètement, ce serait un grand honneur de représenter la Belgique !

Tu ne sembles pas très attirée par l’anglais dans tes chansons, comptes-tu rester dans un registre exclusivement français ?

Oui, ça c’est catégorique ! Je ne parle pas très bien anglais. Même si je me débrouille, je ne me vois pas écrire en anglais ou alors il faudrait que je me fasse aider par quelqu’un. Sauf que j’aime bien écrire les paroles toute seule à 100% !

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Le clip de « Fuis » est méticuleusement réalisé et très implicite, cherches-tu à intriguer ton public ?

J’essaye de garder un côté mystérieux parce que je suis comme cela. Il faut trouver l’équilibre entre le trop ou le pas assez parce que je n’ai pas envie de tomber dans l’inconnu non plus… Il est clair que j’aime ce côté mystique, étrange que l’on n’arrive pas trop à capter, un peu insaisissable.

Les textes de tes chansons sont aussi très implicites, quels thèmes désires-tu aborder ?

Chaque chanson raconte quelque chose que j’ai vécu, éprouvé ou vu. Après dans ce que j’ai déjà sorti, c’est surtout des textes en rapport avec les relations humaines. J’ai des chansons plus engagées où j’essaye d’éveiller. Je suis fort consciente des choses qui se passent dans le monde et ça m’inquiète. J’aimerais que tous les êtres humains se serrent les coudes pour essayer de relever la cadence pour la Terre. J’essaye de ne pas être trop explicite parce que si c’est trop précis, les gens s’y retrouveront moins. En laissant un doute, chacun peut s’approprier la chanson.

Tu es une artiste complète puisque tu es auteur, compositrice et interprète. Est-ce indispensable de vouloir toucher un peu à tout selon toi ?

Certains aiment juste être chanteur, interprète car c’est tout un art de faire uniquement cela et je respecte vraiment. Moi, je suis très perfectionniste, j’aime tout contrôler mais parfois ce n’est pas toujours bien parce que je me surcharge de travail. J’apprends à déléguer petit à petit. Ici, on compose à deux donc ce n’est déjà pas que moi. Je ne suis pas assez douée que pour le faire toute seule, je suis d’ailleurs très contente d’être avec Nicolas D’Avell pour ce travail-là. Pour les paroles, c’est bien moi toute seule qui gère cela. Pour les clips, je m’associe avec d’autres personnes mais en étant toujours l’auteure de l’idée.

Tu es bien entourée puisque tu travailles avec des artistes comme Alex Germys, R.O…. Que retiens-tu de ces collaborations ?

Je trouve que c’est très bien de faire participer plusieurs personnes car à la base mes musiques ne sont peut-être pas très « dans le coup » par rapport à la musique qui tourne en ce moment. Il manquait une petite touche de modernité. Grâce à Alex Germys qui me donne des petits conseils et R.O. qui a fignolé les trois singles, ça a vraiment donné un truc plus puissant à mes titres de base. Maintenant, pour le 4ème single, on l’a juste fait avec Nicolas parce qu’on a un peu compris les choses que l’on devait changer.

Es-tu freinée par cette obligation d’apporter une touche de modernité à tes titres ?

Je pense que je n’ai pas la science infuse. Je suis aussi fort dans ma bulle et dans mon monde, je cultive des légumes bio, je suis dans ma campagne… (rire). C’est assez étonnant mais j’ai besoin de ce côté très ancré et je pense que du coup parfois je passe à côté de certaines choses. Par exemple, je ne suis pas très active sur Instagram, Facebook… parce que ça ne me parle pas trop mais je sais que je dois faire un effort. Il faut que je trouve un bon équilibre pour que je me sente bien et ne pas me forcer non plus !

Tes parents, Alec Mansion et Muriel Dacq, sont deux artistes aussi. Tentes-tu de te décoller totalement de leur expérience dans la musique ou au contraire essayes-tu de tenir compte de leurs conseils ?

Au début, j’essayais vraiment de faire le commencement de mon projet toute seule et puis quand j’ai concrétisé tout cela, j’ai commencé à leur partager avec beaucoup de plaisir. Le plus drôle, c’était de voir leur réaction parce qu’ils ne s’attendaient pas du tout que tout cela sorte de moi. Je les ai vraiment surpris (rire). Ils sont très perfectionnistes aussi et ils ont été assez durs avec moi pour être justes et ne pas me dire bêtement « oui, c’est magnifique ce que tu fais ma chérie ». Au final, je suis très contente qu’ils m’ont éduqué comme cela ! Aujourd’hui, ce sont les premiers à entendre mes chansons.

Tu n’hésites pas à faire à accepter l’aide de tes proches puisque ta sœur a réalisé la chorégraphie des clips « Fuis » et « Ta Peau », est-ce une manière d’être sûre que le travail sera bien fait ?

Peut-être qu’il sera encore mieux fait avec quelqu’un d’autre, je n’en sais rien. Je suis tellement heureuse de partager cela avec ma sœur qui je trouve est très douée dans la chorégraphie et même dans la mise en scène. Elle a une belle énergie et sur les tournages c’est à chaque fois génial ! Elle nous aide aussi sur scène. J’ai une sœur qui est super douée pour cela, pourquoi ne pas en profiter ? Quand on travaille avec la famille, c’est encore plus passionnant !

Enfin, à quand l’EP ou l’album ?

Le prochain single est prévu pour mi-septembre et l’album pour la fin de l’année ! J’espère qu’il pourra être sous les sapins pour Noël (rire) !

Olivier Desmet

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