Cannes : de The Weeknd à Ken Loach, glamour et grands noms jusqu’à la fin du Festival

Le réalisateur britannique Ken Loach pose devant les photographes pour le film "Sorry We Missed You" lors de la 72e édition du Festival de Cannes, le 17 mai 2019 © AFP Alberto PIZZOLI

La course à la Palme d’or reste très ouverte à Cannes, où le Festival entre dans sa deuxième semaine avec une série de réalisateurs prestigieux au programme, dont les déjà palmés Wim Wenders, Nanni Moretti et Ken Loach.

Le glamour ne sera pas en reste: lundi, la superstar de la musique canadienne The Weeknd et l’actrice Lily-Rose Depp, fille de Johnny Depp et Vanessa Paradis, sont annoncés sur le tapis rouge. Ils tiennent les rôles principaux de « The Idol », une série très attendue du réalisateur d' »Euphoria », Sam Levinson, dont les deux premiers épisodes seront montrés en avant-première mondiale sur la Croisette.

Côté compétition, le jury, qui a déjà pu voir 11 des 21 films en lice, s’apprête à découvrir « Club Zero », de l’Autrichienne Jessica Hausner et « Les feuilles mortes » du Finlandais Aki Kaurismaki.

Les jeux restent très ouverts, aucun film n’ayant fait l’unanimité parmi les critiques pour succéder à « Sans Filtre », la comédie grinçante sur le capitalisme livrée l’an dernier par le Suédois Ruben Östlund.

Ce dernier est le président du jury de cette 76e édition, accompagné notamment de l’actrice Brie Larson (« Captain Marvel »), de l’écrivain Atiq Rahimi ou de l’acteur américain Paul Dano.

Parmi les longs-métrages qui ont le plus marqué les esprits, « The Zone of Interest », du cinéaste britannique Jonathan Glazer, est le plus glaçant: il a plongé les festivaliers dans la « banalité du mal » en retraçant la vie quotidienne aux apparences tranquilles du commandant du camp d’extermination d’Auschwitz, Rudolph Höss, et de sa famille.

Le Chinois Wang Bing avec « Jeunesse (Le Printemps) », sa fresque monumentale de 3H32 aux côtés des travailleurs migrants dans les usines en Chine, a également été saluée pour son ambition.

Un prix pour Sandra Hüller ?

Dans un tout autre genre, bien plus léger, l’Américain Todd Haynes est l’un des chouchous de la critique internationale avec « May December », jeu de miroirs trouble sur les faux-semblants entre deux superstars, Julianne Moore et Natalie Portman.

Côté prix d’interprétation, l’Allemande Sandra Hüller a par deux fois impressionné Cannes: en femme de Rudolph Höss dans « The Zone of Interest » et en veuve accusée d’avoir tué son mari dans « Anatomie d’une chute », le film de l’une des réalisatrices françaises en compétition (Justine Triet).

Un seul film a fait l’unanimité contre lui: « Black Flies », de Jean-Stéphane Sauvaire, un thriller au plus près des ambulanciers de New York, interprété par Tye Sheridan et Sean Penn, mais considéré comme lourd et plein de clichés par de nombreux critiques.

Après une première ligne droite marquée par la présentation hors compétition de films-événements, dont le retour de Harrison Ford dans le dernier « Indiana Jones » et le nouvel opus de Martin Scorsese avec Leonardo DiCaprio et Robert De Niro, dix films vont encore tenter leur chance pour la Palme.

Parmi eux, trois réalisateurs déjà récompensés : l’Allemand Wim Wenders, l’Italien Nanni Moretti et le roi britannique de la chronique sociale Ken Loach, qui tentera même d’être le premier à décrocher une troisième Palme historique, après « Le Vent se lève » (2006) et « Moi, Daniel Blake » (2016).

Le retour de la réalisatrice française Catherine Breillat est également très attendu, tout comme le casting de stars du dernier Wes Anderson, qui promet de faire crépiter les flashs sur le tapis avec Jason Schwartzman, Tilda Swinton ou encore Margot Robbie.

Le palmarès est attendu samedi soir.

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