Aymeric Lompret, vainqueur du Festival de Rochefort 2016 : «C’est cool de gagner ici !» (interview)

Aymeric Lompret, vainqueur du Festival de Rochefort 2016 : «C'est cool de gagner ici !» (interview)
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

La 35e édition du Festival International d’humour de Rochefort a décerné son grand prix, vendredi soir, à ce jeune Français prometteur.

Unique fille en compétition, la Française Élodie Poux a remporté, elle, le prix de la presse. À travers des personnages de mère givrée, d’institutrice maternelle qui se lâche et de cantinière mal embouchée, elle distille un humour corrosif qui décoiffe.

À 28 ans, Aymeric Lompret voulait être instituteur. Après avoir tâté du théâtre amateur au lycée, puis enchaîné comme G.O. animateur dans des villages de vacances, ce gars du Nord a atterri sur le plateau d’«On ne demande qu’à en rire» (France 2). L’aventure a duré deux ans. «Ma notoriété était supérieure à la qualité de mon spectacle», confesse-t-il aujourd’hui.

Rafler le grand prix ici, c’est…

Cool de gagner ! C’est un plus pour moi. Je le prends comme une récompense personnelle. Monter sur scène et faire rire m’ont été thérapeutique. C’est clair, j’ai envie que les gens m’aiment bien !

Que retenez-vous de ces deux années de présence télé ?

C’est là que j’ai présenté mon premier sketch. C’était un peu casse gueule. J’ai appris à gérer le stress, c’était le plus dur. Je suis passé de «j’en vis pas» à «je gagne ma vie» car j’avais été pizzaïolo et fait plein d’autres boulots. L’impact a été important. Après la télé, j’ai beaucoup tourné avec mon premier spectacle, «Présent», que j’avais écrit dans la foulée. J’ai découvert un milieu trop professionnel pour moi et qu’humoriste est un vrai métier ! J’ai joué beaucoup, j’ai réécrit plein de choses avec un ami auteur au bistrot… Je bosse depuis cinq ans maintenant.

Pourquoi vous retrouve-t-on dans un festival comme Rochefort ?

J’ai choisi de me présenter dans les festivals parce que j’ai l’esprit de compétition, je me prends au jeu. Je tourne désormais avec deux spectacles. Le premier est plus familial. Le nouveau, «C’est trop pour moi», est plus trash, plus rock ‘n roll, plus satirique. Il s’adresse aux 20-35 ans et parle de cette obligation de réussite dans une société hyper compétitive. Je combats aussi le racisme, même si je peux commettre les mêmes erreurs que les autres. Mais on se marre ! (sourire)

Quel souvenir garderez-vous de ce festival ?

Ah la Trappiste de Rochefort ! Plus sérieusement, aucun festival n’existerait sans les bénévoles. C’est incroyable de motiver autant de personnes à bosser sur un événement. Et ce festival bénéficie aussi d’une énorme réputation.

Caroline Geskens

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