Associé aux Isley Brothers, Santana veut faire tomber les murs
Le célèbre guitariste américano-mexicain Carlos Santana a de grandes ambitions pour son album de reprises avec le groupe à succès The Isley Brothers, qui doit contribuer à « faire tomber » le plus de « murs » possibles dans le monde.
« Nous avons senti que nous devions nous unir comme des super-héros et voler au secours de l’époque, sur cette planète qui a tellement besoin de soins pour se remettre », a expliqué le jeune septuagénaire (70 ans depuis le 20 juillet) en présentant son nouvel opus mardi à New York.
Cette « musique médicale », comme la décrit le guitariste, consiste en un album de reprises, intitulé « Power of Peace » (« pouvoir de la paix).
Santana y revisitera notamment « Higher Ground » de Stevie Wonder ou l’hymne écologiste de Marvin Gaye « Mercy Mercy Me (The Ecology) ».
Au chant, Ron Isley, 76 ans, seul rescapé du trio vocal qui fit les plus belles heures du groupe, a conservé son timbre voluptueux et en fait notamment la démonstration sur le titre de Billie Holiday « God Bless the Child ».
« J’encourage les gens à le passer dans les parkings, les centres commerciaux, sur CNN, partout », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse, « pour corriger un esprit déviant et malhonnête, qui veut faire du mal aux autres. »
Confirmant qu’il parlait bien de Donald Trump, il a glissé: « un dingue essaye de créer plus de murs ».
Né et ayant grandi au Mexique, mais devenu américain depuis longtemps, Carlos Santana a un pied de chaque côté du mur que veut construire le président des Etats-Unis.
« Power of Peace » a été enregistré en un peu moins de quatre jours à Las Vegas en présence de Ron Isley, mais également de son plus jeune frère Ernie, un guitariste.
« Ca a été une expérience inexplicable pour moi après 60 années à faire de la musique », a expliqué Ron Isley, lors de la conférence de presse mardi.
L’épouse de Carlos Santana, Cindy Blackman Santana, qui est batteuse et a également participé au projet, se souvient que les deux géants se sont rejoints en un même « flow », sans « rupture d’énergie ou même dans le son ».
Le guitariste passé à la postérité avec sa prestation lors du festival de Woodstock, en août 1969, dit vouloir prolonger cette collaboration et envisage même une tournée.
« Nous voulons faire le tour du monde », dit-il, « pour faire tomber plus de murs dans les têtes. »
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