Asia Argento, belle rebelle assagie
Dimanche à 20h35 sur La Trois, «Hep taxi !» embarque Asia Argento une star aux multiples facettes.
Tant dans son parcours artistique – mannequin, actrice, scénariste, réalisatrice, auteure et chanteuse -, que dans sa vie privée tumultueuse, Asia marque les esprits. De son vrai nom Aria Maria Vittoria Rossa Argento, l’artiste de 47 ans est la fille du cinéaste anticonformiste italien Dario Argento. L’enfant de la balle a débuté à 11 ans dans «Démons 2» (1986) et s’est fait connaître du public francophone dans «La Reine Margot», de Patrice Chéreau (1994).
Scandales en rafales
Versatile dans ses choix, elle apparaît dans «Les Morsures de l’aube» d’Antoine de Caunes, «Marie-Antoinette» (Sofia Coppola) ou à la télé, dans «Les Misérables» et «Milady» (Josée Dayan). D’un tempérament rebelle, la belle se déclare bisexuelle, enchaîne les liaisons, notamment avec le chanteur Marco Castoldi, le réalisateur Michele Civetta, le chef cuisinier Anthony Bourdain et le journaliste Hugo Clément.
La star se fait aussi remarquer pour ses looks exubérants et son franc-parler. En 2017, ce caractère indomptable l’amène, avec une douzaine d’autres femmes, à déclencher l’affaire Harvey Weinstein. Asia révèle une agression sexuelle que le producteur lui aurait fait subir en 1997. Mais, figure de proue du mouvement #MeToo, elle passe de victime à bourreau, l’année suivante. Selon, le New York Times, elle aurait proposé un accord financier avec le jeune acteur Jimmy Bennett afin qu’il taise un scandale : la star l’aurait enivré avant d’abuser de lui ! L’accusée nie les faits.
Autopsie d’une souffrance
En 2021, Asia dévoile son parcours dans «Anatomie d’un cœur sauvage». L’écriture est douloureuse mais thérapeutique. «Quand vous écrivez sur vous, une alchimie vous détache de ce qui vous a le plus meurtrie», dit-elle à Domanipress. «Beaucoup de mauvaises choses ont été dites sur moi. Ayant réalisé que j’avais touché le fond, j’ai fait face à ma souffrance. Cette autopsie m’a aidée, j’ai senti ma vie changer, j’ai classé les vieilles rancunes qui me persécutaient !»
Asia dit «n’éprouver ni remords ni regrets». Surtout dans l’affaire Weinstein : «J’ai brisé un tabou dont personne ne parlait. On m’a montrée du doigt, il a fallu du courage à affronter cela seule. Ensuite, j’ai découvert une solidarité de la part des femmes et des hommes. C’était une étape nécessaire. Aujourd’hui, je suis fière de ce que j’ai fait, j’ai suivi ma conscience».
Hermétique aux réseaux sociaux, Asia s’est tournée vers la méditation : «J’ai arrêté de regarder les infos de manière obsessionnelle. Pourquoi lire les commentaires de gens nocifs alors qu’ils ne me connaissent pas ? Je me consacre à ceux qui connaissent mon vrai moi, les autres n’existent plus dans ma réalité !»
Cet article est paru dans le Télépro du 24/3/2022
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