Annulation de représentations de Philippe Caubère, visé par une enquête pour « atteinte sexuelle »

Philippe Caubère lors d'un hommage à Edmonde Charles-Roux à Paris, le 18 mars 2016 © AFP/Archives JACQUES DEMARTHON

Trois salles de spectacles du Gard ont annoncé dans un communiqué commun annuler les représentations du comédien Philippe Caubère, visé par une enquête du parquet de Créteil pour « atteinte sexuelle sur mineur de plus de 15 ans ».

« Compte tenu des informations parues dans la presse ce lundi 8 janvier concernant une enquête visant l’acteur Philippe Caubère, les directions des trois structures annoncent d’un commun accord la suspension des représentations » expliquent les trois salles: l’Albarède à Ganges, La Maison de l’Eau à Allègre-les-Fumades et Le Cratère à Alès dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux jeudi.

Le parquet de Créteil avait indiqué lundi l’ouverture d’une enquête préliminaire contre le comédien et metteur en scène pour « atteinte sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité ».

« Malgré la présomption d’innocence, il nous semble en effet préférable d’attendre les suites qui seront données à cette enquête », ajoutent les directions des trois salles gardoises, qui invitent les détenteurs d’un billet à prendre contact avec les billetteries de chaque salle pour un remboursement.

Le comédien de 73 ans, né à Marseille, devait se produire entre fin janvier et début février dans des spectacles autour des  » Lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudet.

Philippe Caubère a reconnu mardi dans un communiqué transmis à l’AFP avoir eu une relation intime pendant quatre mois en 2012 avec une mineure âgée de 16 ans, une relation selon lui consentie.

« Je confirme avoir entretenu une relation intime avec P. de quelques mois alors qu’elle était mineure (entre ses 16 et 17 ans), et la différence d’âge significative entre elle et moi aurait dû me conduire à ne pas entamer une telle relation », avait expliqué l’homme de théâtre, ajoutant que cette « infraction (…) ne concerne en rien la question de son consentement ».

L’avocate de M. Caubère, Me Marie Dosé, avait relevé lundi que la jeune plaignante avait été contactée en 2018 par les services de police, et n’avait pas souhaité déposer plainte pour ces faits à cette date.

Cette plainte est « le résultat d’une longue période de réflexion », a répliqué de son côté Me Negar Haeri, conseil de la jeune femme, soulignant qu' »on a besoin de temps quand on est initialement mineure de 16 ans pour comprendre ce qu’il s’est passé et oser porter plainte ».

Selon les deux avocates, Philippe Caubère n’a pas été entendu à ce stade.

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