Alexandra, Charles, Antoine : un grand cru rochefortois !

Alexandra, Charles, Antoine : un grand cru rochefortois !
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Trois talents du rire ont tiré leur épingle du jeu à la 39e édition du Festival International du Rire de Rochefort : la Française Alexandra Pizzagali (Grand prix du jury présidé par Eliot), le Suisse Charles Nouveau (prix de la presse, des jeunes, des cabarets et de la Fédération Wallonie-Bruxelles !) et le Belge Antoine Donneaux (prix du public).

 

Antoine Donneaux a ravi le public

Originaire de Durbuy, cet imitateur de 31 ans a débuté sur scène voici deux ans. Après avoir tenté sa chance aux Festivals d’humour de Bastogne et de Remicourt, il a participé aux Poulains du rire avant d’être sélectionné au Tremplin du rire de Rochefort. Antoine Donneaux a décroché le prix du public, un bel encouragement pour cet artiste en herbe.

Entretiens : Caroline Geskens

Existe-t-il un humour suisse ?

Non. Mais Alex Vizorek est fier d’être Belge et moi d’être Suisse. Je ne pense pas faire de l’humour suisse. Par contre, je pense que j’ai progressé à partir du moment où je suis devenu plus sincère. Je me livre beaucoup, je ne mens pas. Et je m’appelle vraiment Charles Nouveau comme l’adjectif masculin singulier.

Pourquoi votre spectacle s’appelle «Joie de vivre» ?

C’est un contre-pied évidemment. Je n’irradie pas de joie de vivre en permanence sur scène. J’ai écrit ce spectacle alors que je n’allais pas bien du tout. En fait, ça va ! J’essaie d’apprendre à être heureux.

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Avec «Hors-jeu», vous parvenez à intéresser les plus réfractaires au foot !

C’est le pari de ce spectacle. Même si on n’aime pas le foot, on en «mange» partout suffisamment pour en rire. J’ai été joueur de foot, mais j’ai passé plus de temps sur le banc de touche que sur le terrain. Comme remplaçant, je m’embêtais. Du coup, pour passer le temps, j’observais, je discutais et je faisais des blagues. Sans l’US Terre Sainte et ses maillots horribles verts et violets qui ont traumatisé des générations d’ados dans ma région, je ne serais peut-être pas devenu humoriste.

En quoi votre famille est particulière ?

Oh là là ! J’ai trois frères, une maman espagnole qui vit à Barcelone, un papa parisien qui habite la même rue que moi et ne rit pas beaucoup de mes blagues… Mon père n’a pas été un grand soutien à mes débuts. Je pense qu’il était inquiet. J’avais réussi des études en relations internationales à l’université de Genève, enchaîné avec la pub et le design à Leeds, en Angleterre. Et je lui ai annoncé après que je voulais faire saltimbanque !

Quelle est votre prochaine étape ?

Il y a une tournée en France après l’été et je reviens aussi à Liège, Charleroi et Bruxelles. J’écris aussi des formats courts qui me tiennent à cœur. J’ai fait quelques chroniques sur France Inter où j’aimerais retourner régulièrement.

 

Antoine Donneaux a ravi le public

Originaire de Durbuy, cet imitateur de 31 ans a débuté sur scène voici deux ans. Après avoir tenté sa chance aux Festivals d’humour de Bastogne et de Remicourt, il a participé aux Poulains du rire avant d’être sélectionné au Tremplin du rire de Rochefort. Antoine Donneaux a décroché le prix du public, un bel encouragement pour cet artiste en herbe.

Entretiens : Caroline Geskens

 

Charles Nouveau : «Un gros boost pour mon ego !»

À 29 ans, cet humoriste suisse a la plume incisive et la réplique saillante. Ce grand brun barbu se partage désormais entre Nyon (avec vue sur le lac Léman) et Paris où il se produit au Petit palais des Glaces. «Ma vraie maison, c’est le TGV Lyria. Ils viennent d’y supprimer la mousse au chocolat, la seule chose bonne du wagon bar !»

Inspiré, Charles Nouveau a deux spectacles à son actif, «Joie de vivre» et «Hors-jeu».

Lequel des quatre prix reçus vous fait-il le plus plaisir ?

Franchement ? Le prix de la presse. L’écriture est de loin le plus important pour moi. Je suis ravi, je suis mon propre auteur. Le prix des jeunes, c’est super cool aussi parce qu’on a tendance à me dire que mon public tourne autour des 35 ans et plus. Je suis très heureux d’avoir fait bonne figure. Le plus important dans les festivals est d’intéresser les programmateurs pour qu’ils nous produisent dans leurs lieux. Ce séjour à Rochefort est un gros boost pour mon ego ! Beaucoup ont dit des choses très gentilles sur mon travail.

Existe-t-il un humour suisse ?

Non. Mais Alex Vizorek est fier d’être Belge et moi d’être Suisse. Je ne pense pas faire de l’humour suisse. Par contre, je pense que j’ai progressé à partir du moment où je suis devenu plus sincère. Je me livre beaucoup, je ne mens pas. Et je m’appelle vraiment Charles Nouveau comme l’adjectif masculin singulier.

Pourquoi votre spectacle s’appelle «Joie de vivre» ?

C’est un contre-pied évidemment. Je n’irradie pas de joie de vivre en permanence sur scène. J’ai écrit ce spectacle alors que je n’allais pas bien du tout. En fait, ça va ! J’essaie d’apprendre à être heureux.

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Avec «Hors-jeu», vous parvenez à intéresser les plus réfractaires au foot !

C’est le pari de ce spectacle. Même si on n’aime pas le foot, on en «mange» partout suffisamment pour en rire. J’ai été joueur de foot, mais j’ai passé plus de temps sur le banc de touche que sur le terrain. Comme remplaçant, je m’embêtais. Du coup, pour passer le temps, j’observais, je discutais et je faisais des blagues. Sans l’US Terre Sainte et ses maillots horribles verts et violets qui ont traumatisé des générations d’ados dans ma région, je ne serais peut-être pas devenu humoriste.

En quoi votre famille est particulière ?

Oh là là ! J’ai trois frères, une maman espagnole qui vit à Barcelone, un papa parisien qui habite la même rue que moi et ne rit pas beaucoup de mes blagues… Mon père n’a pas été un grand soutien à mes débuts. Je pense qu’il était inquiet. J’avais réussi des études en relations internationales à l’université de Genève, enchaîné avec la pub et le design à Leeds, en Angleterre. Et je lui ai annoncé après que je voulais faire saltimbanque !

Quelle est votre prochaine étape ?

Il y a une tournée en France après l’été et je reviens aussi à Liège, Charleroi et Bruxelles. J’écris aussi des formats courts qui me tiennent à cœur. J’ai fait quelques chroniques sur France Inter où j’aimerais retourner régulièrement.

 

Antoine Donneaux a ravi le public

Originaire de Durbuy, cet imitateur de 31 ans a débuté sur scène voici deux ans. Après avoir tenté sa chance aux Festivals d’humour de Bastogne et de Remicourt, il a participé aux Poulains du rire avant d’être sélectionné au Tremplin du rire de Rochefort. Antoine Donneaux a décroché le prix du public, un bel encouragement pour cet artiste en herbe.

Entretiens : Caroline Geskens

 

Alexandra Pizzagali : «La folie me fascine»

Son manager l’a rebaptisée «Pizzaglouglou». À Rochefort, l’humoriste a fêté à la trappiste son grand prix. Sur scène, cette ravissante jeune femme, née de l’union d’un Italien et d’une Bretonne, perd un peu, beaucoup la boule. Tour à tour névrosée, paranoïaque, borderline, bien barrée, elle se distingue nettement de ses consoeurs. «C’est dans la tête», titre de son one-woman show à l’écriture mordante, parle de lui-même !

Et la vidéo de son sketch qui dégomme les femmes enceintes est en passe de devenir un de ses classiques.

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Pour se faire connaître, en plus de défendre son spectacle dans les petites salles, elle a écumé les festivals. «Rochefort est mon dernier concours et le premier en Belgique. Je suis ravie d’avoir décroché ce grand prix», annonce-t-elle.

Vous en êtes à combien de récompenses dans les festivals ?

Sept ou huit ? Ils vont être bientôt recensés pour figurer au dos des nouveaux flyers.

Quel était votre premier festival ?

C’était «Humour nomade» à Livron, puis j’ai enchaîné à Dinard, en Bretagne.

Est-il exact qu’on boit beaucoup dans les festivals ?

Il faut assurer. Mon manager et ami, Mo Hadji, m’a prévenu. J’ai le goût pour la fête, mais il n’était pas question de me forger une réputation d’ivrogne ! (Rire).

Plus sérieusement, qu’apportent les festivals ?

Ils nous révèlent ! Chaque organisateur nous donne des conseils avisés, nous encourage et nous suit. Dans chaque festival, on retrouve tous les autres. C’est une famille. J’écoute tout le monde.

Quand avez-vous démarré ?

En avril 2017. J’ai gagné le concours Candidator, à Paris, et j’ai pu jouer mon spectacle dans la cave d’un restaurant turc ! J’y ai reçu un accueil génial. Et j’y ai enchaîné mes premières scènes, avec des spectateurs payants. Ensuite, je me suis produite dans le plus petit théâtre de Paris, la Petite Loge où j’ai fêté mes 30 ans. Le public était froid. J’ai découvert ce fameux chemin vallonné. Un soir, on est les rois du monde. Le lendemain, on se remet en question en prenant un four. Je me rends bien compte que je fais parfois des vannes un peu limites. Mais plaire à tout le monde, c’est plaire à personne. Je peux comprendre qu’on n’adhère pas à mon humour.

Votre one-woman show tourne autour de la folie… D’où est venue cette idée ?

La folie me fascine, comment on est physiologiquement tous faits pareils tout en partant en vrilles émotionnellement, tout en ayant des failles. Je parle de choses qui font d’ordinaire pleurer : Daech et le IIIe Reich, la femme trompée, le cancer… Le sketch sur les femmes enceintes est parfois pris au premier degré.

On sent la comédienne derrière l’humoriste. Avez-vous appris sur le tas ou pas ?

Ce spectacle a infusé durant cinq ans. J’ai été baby-sitter, hôtesse d’accueil… Je rêvais de grands rôles, je voulais faire pleurer. Je commençais à m’aigrir. Mes amis avançaient dans la vie sans moi. Je savais écrire et faire marrer. Je me suis lancée. Nous sommes dans les coulisses, nous pouvons en parler. Si j’ai suivi deux ans de cours de théâtre, je n’ai pas appris à bien respirer, à projeter ma voix, à me servir de mon corps… En revanche, j’ai de l’instinct et cela me sauve. Je suis perfectionniste, mais je ne suis pas une bosseuse acharnée. Par exemple, je suis incapable de me filmer et me regarder. Je dois apprendre à faire la part des choses.

Alexandra Pizzagali se produit le 8 juin au Comédie en île de Liège.

 

Charles Nouveau : «Un gros boost pour mon ego !»

À 29 ans, cet humoriste suisse a la plume incisive et la réplique saillante. Ce grand brun barbu se partage désormais entre Nyon (avec vue sur le lac Léman) et Paris où il se produit au Petit palais des Glaces. «Ma vraie maison, c’est le TGV Lyria. Ils viennent d’y supprimer la mousse au chocolat, la seule chose bonne du wagon bar !»

Inspiré, Charles Nouveau a deux spectacles à son actif, «Joie de vivre» et «Hors-jeu».

Lequel des quatre prix reçus vous fait-il le plus plaisir ?

Franchement ? Le prix de la presse. L’écriture est de loin le plus important pour moi. Je suis ravi, je suis mon propre auteur. Le prix des jeunes, c’est super cool aussi parce qu’on a tendance à me dire que mon public tourne autour des 35 ans et plus. Je suis très heureux d’avoir fait bonne figure. Le plus important dans les festivals est d’intéresser les programmateurs pour qu’ils nous produisent dans leurs lieux. Ce séjour à Rochefort est un gros boost pour mon ego ! Beaucoup ont dit des choses très gentilles sur mon travail.

Existe-t-il un humour suisse ?

Non. Mais Alex Vizorek est fier d’être Belge et moi d’être Suisse. Je ne pense pas faire de l’humour suisse. Par contre, je pense que j’ai progressé à partir du moment où je suis devenu plus sincère. Je me livre beaucoup, je ne mens pas. Et je m’appelle vraiment Charles Nouveau comme l’adjectif masculin singulier.

Pourquoi votre spectacle s’appelle «Joie de vivre» ?

C’est un contre-pied évidemment. Je n’irradie pas de joie de vivre en permanence sur scène. J’ai écrit ce spectacle alors que je n’allais pas bien du tout. En fait, ça va ! J’essaie d’apprendre à être heureux.

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En quoi votre famille est particulière ?

Oh là là ! J’ai trois frères, une maman espagnole qui vit à Barcelone, un papa parisien qui habite la même rue que moi et ne rit pas beaucoup de mes blagues… Mon père n’a pas été un grand soutien à mes débuts. Je pense qu’il était inquiet. J’avais réussi des études en relations internationales à l’université de Genève, enchaîné avec la pub et le design à Leeds, en Angleterre. Et je lui ai annoncé après que je voulais faire saltimbanque !

Quelle est votre prochaine étape ?

Il y a une tournée en France après l’été et je reviens aussi à Liège, Charleroi et Bruxelles. J’écris aussi des formats courts qui me tiennent à cœur. J’ai fait quelques chroniques sur France Inter où j’aimerais retourner régulièrement.

 

Antoine Donneaux a ravi le public

Originaire de Durbuy, cet imitateur de 31 ans a débuté sur scène voici deux ans. Après avoir tenté sa chance aux Festivals d’humour de Bastogne et de Remicourt, il a participé aux Poulains du rire avant d’être sélectionné au Tremplin du rire de Rochefort. Antoine Donneaux a décroché le prix du public, un bel encouragement pour cet artiste en herbe.

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