Alessandra Sublet, comme Virginie Efira ?
Figure emblématique de TF1 depuis 2015, l’animatrice quitte le petit écran pour se consacrer à la comédie. Ce n’est pas la première à s’essayer à l’exercice.
Le ciel médiatique français s’est assombri le 7 avril dernier, après l’annonce inattendue d’Alessandra Sublet d’arrêter sa carrière chez TF1 («C’est Canteloup», «Mask Singer») : «Quand je fais un choix, c’est qu’il est mûrement réfléchi. Jamais la notoriété n’a été un moteur pour moi. Ni l’argent, d’ailleurs. Je souhaite me consacrer à d’autres projets, tenter de nouvelles aventures», confie l’animatrice de 45 ans dans les colonnes du Parisien.
Des propos qui étonnent à moitié Maxime Guény, journaliste spécialiste des médias en France, ex-chroniqueur dans «Touche pas à mon poste !» (C8). «Elle avait pourtant une place de choix après le 20 h et juste avant le prime, une heure de grande écoute», nous explique-t-il. ««C’est Canteloup» est une machine rodée où elle a pu fédérer des millions de téléspectateurs. D’un autre côté, quand on gratte un petit peu, on se rend compte que les primes qui lui étaient accordés étaient plutôt événementiels («Star à nu», «Le Grand concours», «Mask Singer»). Je peux comprendre son envie de fiction car ce secteur est plus valorisant vis-à-vis du travail fourni.»
En Belgique, la présentatrice a déjà marqué les esprits en février dernier pour son rôle de maman d’un sportif handicapé dans la fiction «Handigang», sur RTL-TVI. Un téléfilm rediffusé sur TF1 ce lundi 2 mai à 21h10.
Le bon profil au bon moment
Alessandra Sublet n’est pas la première animatrice télé à tenter l’aventure de la fiction. «Virginie Efira reste la preuve qu’on peut réussir à se reconvertir», poursuit Maxime Guény. «De ses débuts en Belgique sur RTL à la présentation de «Nouvelle Star», en passant par quelques petits téléfilms, elle a réussi à changer son image et à s’imposer comme actrice à part entière. Comme Jean Dujardin et Alexandra Lamy, le duo d’«Un gars, une fille» sur France 2, il y a une vingtaine d’années.»
Finalement, le passage de l’animation à la fiction n’est pas si rare. Certains animateurs préfèrent tout de même se garder une place en télé tout en apparaissant dans des séries : Jean-Luc Reichmann («Léo Mattéi»), Laurence Boccolini («Mademoiselle Joubert»), Christophe Dechavanne («Capitaine Marleau»)…
Autre exemple, après treize ans dans l’animation, Sandrine Quétier a quitté la télé en décembre 2017 pour le théâtre et la fiction, même si la transition est plus compliquée. «En télé comme en fiction, il faut avoir le bon profil au bon moment», explique Maxime Guény. «À partir du moment où l’interprétation est au rendez-vous, une nouvelle carrière peut toujours s’ouvrir…»
Cet article est paru dans le Télépro du 28/4/2022
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