À l’aube de son 80e anniversaire, le Roi annonce son abdication.
Le Roi Albert II a annoncé mercredi lors d’une allocution télévisée qu’il abdiquait le 21 juillet, jour de la Fête nationale, après vingt ans de règne, au profit de son fils, le prince Philippe. Le Roi estime que son fils est «bien préparé» pour lui succéder. «Après vingt ans de règne, j’estime donc que le moment est venu de passer le flambeau à la génération suivante», a déclaré le souverain, âgé de 79 ans. «Je constate que le prince Philippe est bien préparé pour me succéder. Il jouit avec la Princesse Mathilde de toute ma confiance»,estime-t-il. Albert II évoque les missions économiques menées à l’étranger par le prince Philippe. Au cours de celles-ci, ce dernier «a montré combien ses engagements envers notre pays lui tiennent à coeur.»
Le prince Philippe est le prince le mieux préparé de l’histoire de Belgique, rappelle Vincent Dujardin, professeur d’histoire à l’UCL et spécialiste de la monarchie. Il a bénéficié d’une formation militaire, politique, économique et universitaire. «Il s’agit également du deuxième roi le plus âgé à accéder au trône, après son père.»
«Il faut rappeler que quand Albert est devenu roi, il connaissait bien les dossiers économiques, mais pas du tout la politique», précise Pierre-Yves Monette, ancien conseiller du roi Albert II. «Le prince Philippe est bien mieux préparé, même s’il n’a pas été associé directement aux dossiers politiques par son père.» Le prince s’est tenu informé par ailleurs.
Il est très envisageable qu’Albert continue à conseiller Philippe durant les prochains mois, et en vue des élections de 2014, selon Pierre-Yves Monette. «Mais il n’est pas sûr que l’un et/ou l’autre le veuille. Cependant, mon analyse, c’est qu’ils le feront.» Il faudra aussi voir quels conseillers entoureront le nouveau souverain. «Il pourrait décider de garder le chef de cabinet du Roi (Jacques van Ypersele de Strihou) ou bien de renouveler son équipe. Il faudra que le Roi soit bien conseillé.»
Le roi Albert II gardera le titre de roi après son abdication. «L’usage veut qu’on dise « le Roi » pour le roi régnant et « le roi Albert » pour l’ancien Roi», précise Pierre-Yves Monette.
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