Albert II la reconnaît officiellement : voici la première réaction de Delphine Boël

Delphine Boël a aujourd'hui 51 ans © Isopix

« Delphine Boël a pris connaissance des résultats de l’expertise génétique qui démontrent qu’Albert II est bien son père biologique. Il s’agit d’une étape essentielle dans le long combat qu’elle mène depuis plusieurs années déjà pour que soit établie de manière indiscutable son identité réelle », a réagi Me Marc Uyttendaele, l’avocat de Delphine Boël, lundi soir.

Deux heures plus tôt, l’avocat du roi Albert II a communiqué l’information selon laquelle les résultats ADN montraient qu’il est effectivement le père biologique de Delphine, précisant qu’il a décidé désormais de ne plus s’opposer à la demande de reconnaissance de paternité légale de celle-ci, tout en faisant part de ses réserves quant au fait qu’« une paternité légale n’est pas nécessairement le reflet d’une paternité biologique ». Par la voix de son avocat, il a en effet réaffirmé n’avoir jamais participé à l’éducation de Delphine Boël.

« Delphine Boël tient à rappeler, dans ce moment important, avoir accepté pendant des années de vivre avec le secret de ses origines, et ce dans l’intérêt général », a poursuivi Me Uyttendaele. « Ceci n’a pas été sans souffrance. Jacques Boël ne l’a pas considérée comme sa fille. Il a simplement veillé à préserver les apparences pour éviter tout scandale. Albert II, quant à lui, l’a violemment rejetée lorsqu’il est apparu au grand jour qu’il était son père. Elle s’est ainsi retrouvée dans une situation douloureuse d’exclusion tant sur le plan affectif que social », a déclaré l’avocat de Delphine.

« Cette impasse l’a conduite à choisir la voie judiciaire, moins pour elle que pour éviter à ses enfants d’être confrontés aux mêmes difficultés et aux mêmes souffrances », a-t-il dit.

Lundi, un peu plus d’un mois après le rejet du pourvoi en cassation du roi Albert II contre les différentes décisions de la cour d’appel de Bruxelles, ce dernier a décidé de ne plus contester sa paternité à l’égard de Delphine Boël, et de ne plus s’opposer à la demande de celle-ci d’être reconnu comme son père légal.

En mai dernier, la cour d’appel de Bruxelles avait tout d’abord donné raison à l’artiste belge, présentée depuis 1999 comme la fille illégitime d’Albert II, en établissant que Jacques Boël n’était pas son père légal. La cour avait ensuite enjoint Albert II à se plier à un test ADN, dont les résultats, tenus secrets, devaient ensuite servir à la procédure en reconnaissance de paternité du roi Albert II que compte entamer Delphine Boël.

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