Albane Cleret, l’autre maîtresse de cérémonie à Cannes

Albane Cleret, fondatrice de l'agence parisienne Albane Communication, pose en marge du 76e Festival de Cannes le 15 mai 2023 © AFP Christophe SIMON

Sur sa célèbre « Terrasse » sont passés Brad Pitt, Leonardo DiCaprio ou Marion Cotillard mais, au-delà de son surnom de « reine des nuits cannoises » qu’elle n’aime pas, Albane Cleret est surtout une femme de réseaux.

Perchée sur le toit de l’hôtel JW Marriott, la « Terrasse by Albane » est l’un des lieux les plus prisés de Cannes grâce au savoir-faire, à la discrétion et à l’immense carnet d’adresses de celle qui se présente comme une « guerrière » de l’événementiel.

« J’ai encore ce côté petite fille lorsque je vois Brad Pitt et Quentin Tarantino discuter calmement sur ma terrasse ou quand je vois un moment de tendresse entre Vanessa Paradis et Samuel Benchetrit », confie-t-elle à l’AFP.

Mais cette terrasse, avec vue sur la Croisette, « c’est surtout un lieu de réseau avant d’être un lieu de détente », précise-t-elle.

Pas d’anecdotes

« Pendant le Festival, on va me raconter une anecdote sur des projets qui se sont faits (sur cette terrasse). On m’écrit régulièrement pour me remercier et me dire: +Grâce à vous, j’ai trouvé des financements pour mon film, j’ai trouvé un réalisateur, une actrice ou un nouvel agent. C’est fabuleux, c’est mon plaisir », résume-t-elle.

Sur 1.800 m2, des centaines de personnes défilent chaque jour: interviews pendant la journée, dîners de films ou de mode le soir, jusqu’à 02H30. Aux soirées sont admis uniquement 300 membres, avec un QR code. Une tenue « plus que correcte » est exigée, ainsi qu’une « bonne tenue comportementale ».

« Julianne Moore demande à faire ses interviews ici, Pedro Almodovar est un habitué des lieux. C’est un compliment », commente celle qui est amie avec Guillaume Canet et Marion Cotillard.

Cette semaine, la terrasse a réuni la distribution de « Jeanne du Barry », film qui a ouvert le Festival, avec notamment Johnny Depp, mais aussi d’autres personnalités comme Charlotte Casiraghi ou encore la mannequin brésilienne Alessandra Ambrosio.

Un lieu élégant –avec ses cabanes, ses plantes et sa décoration qui change chaque année– et surtout très protégé, la maîtresse de cérémonie ne lâchant presque rien sur ses invités de marque.

« Les anecdotes, le jour où je commencerai à les raconter, je ne pourrai plus faire ce lieu », plaisante-t-elle.

Le souci du détail, elle l’a dès le moment où la terrasse est installée (elle est désinstallée après le Festival): « Je veille à la lumière, aux fleurs qui dépassent, au tapis qui gondole, aux trous où il faut mettre des rustines, au wifi, au service… Tout ! », insiste-t-elle.

Albane Cleret est depuis sa jeunesse une fille au caractère bien trempé. Issue d’une famille « plutôt musique, peinture et littérature », elle quitte l’école à 16 ans et fait des études de stylisme-modélisme, puis travaille chez les maisons de couture Hermès et Christian Lacroix.

Une expérience formatrice pour l’évènementiel. « Quand je travaillais pour les salons du prêt-à-porter, je devais faire attention à ce que la moquette soit anti-feu, que les stands soient aux normes, etc. », précise-t-elle.

Elle fonde l’agence parisienne Albane Communication et ouvre sa terrasse il y a 21 ans.

Que des gens voient ce lieu comme un endroit « bling-bling » et superficiel la dérange.

« Derrière ce lieu, ce sont des jardiniers, des fleuristes, des menuisiers, des peintres, des agents de sécurité, des plongeurs en cuisine, des hôtesses d’accueil, des serveurs, des voituriers… C’est une immense quantité de gens qui ont du travail, je suis fière de cela », fait-elle valoir.

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