Alain Delon a été inhumé ce samedi dans l’intimité après une vie sous les projecteurs
Après une vie sous les projecteurs, c‘est dans l‘intimité que famille et proches d‘Alain Delon lui ont rendu un dernier hommage samedi, lors d‘une cérémonie religieuse célébrée dans sa propriété de Douchy, dans le centre de la France, où ont afflué une centaine d‘admirateurs.
Peu avant l‘heure de début des obsèques fixée à 16H00 (14H00 GMT), ses deux fils Anthony et Alain-Fabien (photo) étaient venus saluer, devant les grilles du domaine, les fans du monstre sacré du cinéma français, dont la mort le 18 août à 88 ans a provoqué une pluie d‘hommages dans le monde.
« ‘C’était très impressionnant de les voir », a déclaré Maxime Ducharme, massé avec des dizaines d‘autres devant la propriété où l‘acteur vivait en reclus. « Mes parents m‘ont transmis cette passion de Delon j’étais obligé d’être présent ».
Conformément aux volontés du défunt, qui avait défini depuis plusieurs années les modalités de ses funérailles, la cérémonie devait être célébrée en petit comité par Jean-Michel Di Falco, 82 ans, ancien évêque et longtemps considéré comme l‘aumônier des célébrités en France. Une cinquantaine de personnes, des intimes du clan Delon triés sur le volet, sont présentes, dont Rosalie van Breemen, l‘ex-femme de l‘acteur et mère de deux de ses enfants, ou Paul Belmondo, fils de l‘acteur Jean-Paul Belmondo.
Ancienne partenaire de Delon à l’écran, l’actrice italienne Claudia Cardinale, âgée de 86 ans, a pour sa part renoncé à venir aux obsèques « en raison d‘un trop grand chagrin », a indiqué son agent à l‘AFP.
Les téléphones portables devaient être retirés à l‘ensemble des personnes présentes aux funérailles, par souci de confidentialité. À la demande de la famille, les autorités ont par ailleurs interdit le survol de la propriété pendant tout le week-end.
Les obsèques se sont déroulées à huis clos dans la chapelle située au cœur de la propriété de Douchy (centre) achetée par Alain Delon en 1971, La Brûlerie. Adulé bien au-delà de la France, Alain Delon a été enterré comme il le souhaitait chez lui vers 17H00 près de ses chiens, une procédure à « titre exceptionnel » qui a nécessité une autorisation des autorités.
« Je comprends que la famille veuille faire dans l‘intimité, c’était sa volonté », estime Marie-Christine Guibert, venue en voisine. « Je tenais malgré tout à lui rendre hommage le jour des obsèques, c‘est symbolique ».
Pour l‘animateur de radio et TV français Stéphane Bern, spécialiste des têtes couronnées, ce choix est « très Delon ». « Un hommage national n’était pas la volonté du défunt qui a souhaité être enterré comme Frédéric II de Prusse au château de Postdam avec ses chiens », a-t-il expliqué samedi sur Europe 1. « C‘est plein de majesté et de panache. C‘est très royal. C‘est très Delon. »
« Je n‘ai absolument pas peur de la mort », déclarait en 2011 la tête d‘affiche du « Guépard » ou de « Borsalino » à l‘hebdomadaire Paris-Match. Le magazine a republié une photo de 2011 où il se tient près du caveau où il compte reposer, dans la chapelle qu‘il avait fait construire. Toute la semaine, des anonymes, venus par centaines et parfois de très loin, ont signé les registres de condoléances, déposé des fleurs ou simplement se sont recueillis devant les grilles de la propriété.
Commerçants, voisins ou élus locaux ont vécu ces derniers jours au rythme des hommages. « Je suis débordée : le téléphone n‘a pas arrêté depuis dimanche et certains admirateurs sont venus de très loin pour acheter une rose », a confié la fleuriste du village Agnès Bourgoin à l‘AFP.
Une centaine de gendarmes sont mobilisés pour sécuriser et surveiller les alentours de la propriété, selon les autorités.
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