Al Pacino, parrain malgré lui
Il incarne le mafieux par excellence ! À 81 ans, cette étiquette lui colle encore à la peau, éclipsant bien d’autres de ses rôles… Ce vendredi à 21h05, La Trois diffuse le documentaire «Al Pacino, star malgré lui».
Chef de la mafia, baron de la drogue ou flic intègre, ce monstre sacré du cinéma a rendu la plupart de ses rôles cultes. Un documentaire de La Trois revient sur le parcours du parrain du 7e art devenu, du jour au lendemain, une star malgré lui.
Lever de rideau
Alfredo James Pacino voit le jour en 1940 à New York. Ses parents, immigrés siciliens, divorcent alors qu’il n’a que 2 ans. Il part vivre dans le Bronx, avec sa mère, chez ses grands-parents originaires d’un petit village de Sicile nommé… Corleone. Un signe du destin ?
Enfant déjà, le petit Alfredo fait preuve de charisme. À la récré, il est le leader de la bande. Le comédien en herbe s’amuse à rejouer les scènes de films qu’il a vues au cinéma avec sa maman. Il intègre donc la prestigieuse High School of Performing Arts. Mais, faute d’argent, il abandonne. Pour survivre, Al multiplie les petits boulots tout en suivant des cours de théâtre.
À 22 ans, c’est le choc : il perd sa mère, puis son grand-père. Son caractère se forge. Quatre ans plus tard, il se représente au célèbre Actors Studio où il avait été recalé adolescent. Cette fois, il y est reçu et côtoie un certain Robert De Niro…
Star par hasard
Après des débuts remarqués sur les planches, Al s’essaie au cinéma. Avec brio ! Son premier rôle principal, un toxicomane dans «Panique à Needle Park» (1970), attire l’attention de Francis Coppola. En 1972, le beau Robert Redford est pressenti pour le rôle de Michael Corleone dans «Le Parrain». Mais c’est «ce nain d’Al Pacino» (il mesure 1m70), comme le surnomment les producteurs, qui l’obtient. À 32 ans, c’est le début de la gloire.
Les propositions s’enchaînent. Il tourne le «Parrain II» et retrouve son ami De Niro, mais ils ne jouent aucune scène ensemble, le scénario s’étalant sur deux époques distinctes. «Scarface» (1983) le fait entrer dans la légende. Si le film deviendra culte, il essuie de vives critiques à sa sortie.
Shakespeare and love
Après un passage à vide, Al délaisse Hollywood pour son premier amour : la scène. À Broadway, il est hué en campant «Richard III» de Shakespeare, son dramaturge fétiche. On lui reproche son accent du Bronx. Qu’importe ! Il réalisera, plus tard, le documentaire «Looking for Richard» (1996) dans lequel il tiendra le rôle principal.
En 1989, Pacino devient père. Il ne se mariera jamais, mais aura trois enfants : une fille, avec la prof de théâtre Jan Tarrant, et des jumeaux, en 2001, avec l’actrice Beverly D’Angelo. Il aura aussi entretenu une liaison de dix ans avec Diane Keaton, sa partenaire du «Parrain».
En cette année 89, c’est l’ombre de ce dernier qui plane à nouveau sur lui : Al tourne «Le Parrain III» (1990) ! Ce type de héros ne le quittera jamais, qu’il soit truand ou justicier («Heat», 1995). En témoigne le récent «The Irishman» (2019) et son univers… mafieux.
Cet article est paru dans le Télépro du 27/5/2021
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