Affaire Epstein: les appels à coopérer laissent le prince Andrew « perplexe »

Le prince Andrew, le 19 janvier 2020 à Hillington © AFP/Archives Lindsey Parnaby

Le prince Andrew est « perplexe » face aux appels à coopérer à l’enquête sur Jeffrey Epstein après l’arrestation de l’ex-petite amie du financier, a déclaré une source proche du prince à l’agence de presse PA.

Le duc d’York, 60 ans, ami du défunt Jeffrey Epstein, est à nouveau sous le feu des projecteurs après l’arrestation jeudi aux Etats-Unis jeudi de Ghislaine Maxwell. Cette ex-collaboratrice et ex-compagne de Jeffrey Epstein a été inculpée de trafic de mineures, accusée d’avoir recruté des jeunes filles victimes d’abus sexuels commis par le financier new-yorkais.

La procureure Audrey Strauss a indiqué jeudi que les enquêteurs new-yorkais espéraient toujours interroger le deuxième fils de la reine Elisabeth II, tombé en disgrâce avec cette affaire.

« Nous serions ravis que le prince Andrew vienne nous parler, nous aimerions pouvoir profiter de ses déclarations », a-t-elle indiqué, soulignant que l’enquête était toujours en cours.

« L’équipe du duc reste perplexe étant donné que nous avons communiqué deux fois avec le Département de la Justice (DoJ) le mois passé et jusqu’à présent, nous n’avons eu aucune réponse », a indiqué une source proche du duc.

Dans des documents judiciaires publiés en août 2019, une femme, Virginia Roberts, affirmait avoir eu des relations sexuelles avec le prince Andrew, auxquelles Epstein l’aurait contrainte lorsqu’elle avait 17 ans.

Le duc d’York a toujours démenti ces allégations, mais la publication d’une photo, montrant Virginia Roberts à cette époque enlacée par le prince, ont alimenté les rumeurs, ainsi qu’un cliché montrant le prince en train de se promener à New York avec le financier alors même que ce dernier avait déjà été condamné et emprisonné pour recours à la prostitution en 2008.

Le Premier ministre Boris Johnson a déclaré que le gouvernement n’avait pas été contacté par les autorités américaines pour lui demander de faciliter leur enquête ou d’aider à organiser un entretien avec le prince.

« Il n’y a eu aucune approche de ce type. C’est un sujet qui concerne la famille royale », a déclaré M. Johnson à la radio LBC. « Si cela devait être fait (…) cela concernerait alors le gouvernement britannique », a déclaré Johnson. « Bien sûr, la loi doit être appliquée et la loi doit être respectée. »

Le mois dernier, le procureur fédéral de Manhattan, Geoffrey Berman, alors en charge de l’enquête, avait accusé le prince Andrew de faire semblant de coopérer.

Mais les avocats du duc d’York avaient assuré que leur client avait proposé trois fois de témoigner, et une source royale avait qualifié de « franchement déroutantes » les déclarations de M. Berman.

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