A Washington, visa et drogues au menu de l’autre procès du prince Harry
La justice américaine examine mardi le recours d’une association conservatrice qui veut en savoir plus sur le visa accordé au prince Harry bien qu’il ait reconnu avoir consommé des drogues aux Etats-Unis.
Loin du tribunal londonien où le duc de Sussex vient de témoigner contre l' »hostilité » de la presse à son égard, un juge fédéral consacrera à Washington une audience à une requête plus technique déposée par la « Heritage Foundation ».
Celle-ci réclame, en vertu des lois sur la liberté d’information, le dossier migratoire du prince qui, brouillé avec la famille royale britannique, s’est installé en Californie avec son épouse américaine Meghan Markle.
Le fils cadet du roi Charles III « a admis publiquement (…) un certain nombre de délits de drogues aux Etats-Unis et à l’étranger. La loi américaine rend normalement de telles personnes inéligibles à l’entrée » dans le pays, selon le recours de cette fondation très influente dans les cercles légaux conservateurs.
Elle s’appuie notamment sur les mémoires du prince Harry, parus en janvier, dans lesquels il a admis avoir consommé du cannabis, des psychotropes et de la cocaïne, au Royaume-Uni, au Lesotho et sur le sol américain.
En 2002, « dans la maison de campagne de quelqu’un, lors d’un week-end de chasse, on m’a offert une ligne, j’en ai pris quelques autres depuis », écrit-il notamment dans « Le Suppléant », où il raconte aussi avoir « avalé » des champignons hallucinogènes lors d’une fête à Los Angeles en 2016.
« Les drogues psychédéliques m’ont aussi fait un peu de bien. J’en ai pris pour m’amuser pendant plusieurs années (…) puis à des fins thérapeutiques, médicales », ajoute-t-il, en se présentant comme un jeune « malheureux » prêt à tout tenter pour « changer le statu quo ».
Or, la « Heritage Foundation » relève que d’autres personnalités, dont le footballeur Maradona ou la chanteuse Amy Winehouse, se sont vus refuser l’entrée sur le sol américain à cause de leur consommation de drogues.
Elle veut notamment avoir accès au questionnaire à remplir pour entrer aux Etats-Unis, où chaque candidat doit dire s’il a déjà consommé des drogues.
Tout en reconnaissant que ces documents « peuvent présenter un certain intérêt pour le public », le gouvernement fédéral rétorque qu’il « ne dispose pas à l’heure actuelle des éléments suffisants pour juger si d’autres intérêts ne sont pas plus importants », et assure qu’il n’y a pas d’urgence à rendre le dossier public.
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