Julien Vandevenne

Pas bête !

Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Ne soyons pas vaches : limiter l’emploi d’animaux à la télévision, c’est la décision la plus humaine depuis longtemps.

C’est l’une des polémiques du moment. Le jeu «Intervilles» va revenir l’été prochain, mais sans ses célèbres vachettes. Une absence justifiée par des raisons éthiques par Nagui, animateur et producteur de l’émission, grand défenseur de la cause animale.

Cette décision fait l’objet d’une fronde venue du sud de la France, où les spectacles avec des «taureaux» sont bien souvent le temps fort lors des fêtes votives, avec notamment les «abrivado» ou courses camarguaises.

Mais en toute logique, à une époque où le bien-être animal est davantage pris en considération qu’il y a trente-cinq ans, on ne peut que saluer ce changement. Le téléspectateur de 2025 sera sans doute moins enclin que celui de 1990 à voir un animal malmené dans l’arène, stressé et ébloui par les spots et les cris du public.

Dans la foulée, France Télévisions, le groupe qui chapeaute France 2 et France 3, annonce qu’il ne compte pas s’arrêter là. Désormais, il va demander aux producteurs avec lesquels il travaille de limiter au maximum l’emploi d’animaux sur les tournages, y compris dans les fictions, en les remplaçant par exemple par des images de synthèse.

Il y a deux ans, c’est le retrait des tigres de «Fort Boyard» qui avait suscité l’émoi. Si les remplaçants virtuels des fauves ont fait sourire beaucoup d’entre nous, on peut dire aujourd’hui que cela n’a eu absolument aucun impact sur l’intérêt et la mécanique de cet autre monument télé estival, ni même sur sa popularité.

Après le secteur du cirque et des arts vivants, cet engagement de France Télévisions est une première dans le domaine audiovisuel. «J’espère que les autres chaînes suivront. L’opinion est désormais acquise au fait que les animaux n’ont rien à faire sur des plateaux», a commenté Reha Hutin, la présidente de la Fondation 30 millions d’amis.

Notre flair nous dit qu’elle a de bonne raison d’y croire…

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