Pierre Bertinchamps

L’heure de la rentrée a sonné

Pierre Bertinchamps Journaliste

Ça y est, toutes les chaînes sont dans les rangs ! La saison télé 2024/2025 peut commencer.

Même si le nouveau calendrier scolaire fait avancer la rentrée des petits (et des grands) écoliers, à la télé, on a tendance à finir l’année très tôt (fin mai) pour reprendre très tard (début septembre). Tout ça participe aux économies réalisées dans les grilles.

En parlant d’économies… c’est un peu le mot d’ordre de cette rentrée. Cette fois, les chaînes privées semblent investir un peu plus dans des nouveautés que les services publics.

Ainsi TF1 annonce quelques arrivées : une copie des « Traîtres » avec Laurent Ruquier et Kody (« Projet H »), « Gladiators », un jeu sur le dépassement de soi ou « 10 sur 10 ». Sans compter les prime time événementiels sur Dorothée ou les 50 ans de TF1.

À coté de cela, la chaîne française conserve ses marques fortes, de « Koh-Lanta » à « Mask Singer » en passant par « Danse avec les stars » et « The Voice ». C’est surtout dans la fiction que TF1 semble beaucoup investir. Le genre plaît au public (comme « HPI » qui bat des records) et puis ça se monétise très bien sur TF1+.

Chez RTL aussi, il y a quelques nouveautés dans le cartable : « The Phone », de nouvelles émissions judicaires ou de la médiation de voisinage avec Benjamin Maréchal. Là où RTL la joue « petit bras », c’est avec M6. Elle vient de renouveler l’accord pour proposer les programmes français de la Six en Belgique. Certes, il y aura de l’inédit, mais pas vraiment de la production noire-jaune-rouge.

Pour les chaînes publiques, la mise à la diète se fait sentir. Chez France Télévisions, on doit digérer le budget colossal de l’opération JO de Paris 2024. Et à la RTBF, on n’ose pas trop s’aventurer avec des projets tout frais avant de connaître le menu que va leur servir le nouveau gouvernement azur. Soyons de bons comptes, il y a bien des nouveautés et de la production propre, mais les directeurs naviguent à vue…

Dans le contexte concurrentiel de la télé qui prend de l’ampleur chaque année, le millésime 2024 n’est pas le plus mauvais. Et pour cause : la production locale et le direct sont les boucliers pour préserver la télévision linéaire qui orne encore nos salons. Mais ça a un certain coût ou un coût certain…

Quels que soient nos goûts, il y aura moyen de tout de même passer de bonnes soirées télé cette saison.

Bonne rentrée !

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