Jeff Bond…

C’est le début d’une nouvelle ère pour 007. L’agent secret le plus célèbre au monde aurait-il vendu son âme à l’ennemi ?

Depuis sa création par Ian Fleming en 1953, ses aventures ont fasciné plusieurs générations de lecteurs et (télé)spectateurs. Douze romans, neuf nouvelles et surtout vingt-cinq films l’ont fait entrer au panthéon de la culture populaire.

Aujourd’hui, James Bond se trouve sans doute face au plus grand tournant de son histoire. Non seulement parce que Daniel Craig a décidé de céder sa place à un autre acteur pour l’incarner. Mais aussi parce qu’en coulisses, il va y avoir d’importants changements.

Ce jeudi, la société Amazon a annoncé qu’elle prenait le «contrôle créatif» de la franchise. Exit donc Michael G. Wilson et Barbara Broccoli, qui occupaient cette fonction depuis le film «Golden Eye», sorti en 1995, et qui avaient eux-mêmes succédé à leur (beau-)père Albert Broccoli, producteur historique des seize premières adaptations.

Ils ne conservent que les propriétés intellectuelles de la saga. Le premier veut se consacrer à l’art et la charité, tandis que sa demi-sœur veut «se concentrer sur d’autres projets».

Lorsqu’il avait racheté les studios MGM (ex-Metro-Goldwyn-Meyer) en 2022, le géant du commerce en ligne avait déjà obtenu les droits de distribution pour tous les films. À présent, Amazon a (presque) droit de vie et de mort sur James Bond !

Dans un monde où Jeff Bezos, le tout puissant boss d’Amazon, a réalisé un incroyable retournement de veste à l’égard de Donald Trump, voilà de quoi susciter quelques inquiétudes chez les fans de 007… Le héros le plus intègre et courageux du cinéma va-t-il céder aux sirènes de l’opportunisme comme son nouveau patron ?

En tout cas, quand on voit la clique qui rôde en ce moment autour de la présidence des États-Unis, les scénaristes ne devraient pas avoir trop de mal à imaginer leurs prochains «méchants» !