Julien Vandevenne

Indispensable mise à jour

Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Faut-il d’avance condamner tous les «remakes» et «reboots» de films et de séries à succès ? On rembobine !

Les téléspectateurs qui ont connu les années 1970 et 80 sont en émoi : Netflix projette de ressusciter «La Petite maison dans la prairie», série culte sur la vie d’une communauté de pionniers de l’Ouest américain au XIXe siècle. Avec de nouveaux acteurs et dans des décors différents.

Pour beaucoup, un authentique sacrilège cathodique !

Redonner vie à Charles Ingalls et sa petite famille, alors que Michael Landon, le charismatique créateur, producteur et acteur principal de la version originale, nous a quittés en 1991, cela semble a priori inconcevable.

Pourtant, à y regarder de plus près, le projet de la célèbre plateforme de streaming diffère quelque peu du simple «reboot».

Aux commandes, on retrouve Rebecca Sonnenshine, productrice et scénariste connue notamment pour «The Boys» et «Vampire Diaries». Son objectif ? Proposer une série plus fidèle aux romans originaux de Laura Ingalls Wilder, dont s’inspire l’histoire.

Pour des raisons de télégénie, il semble en effet que Michael Landon se soit autorisé quelques largesses avec le récit. La nouvelle balade dans les prairies du Minnesota promet donc de réelles découvertes pour de nombreux fans, qui n’ont sans doute pas tous lu les bouquins… Pas une pâle copie, mais un nouveau regard.

Ainsi est le destin des chefs-d’œuvre : être régulièrement réadaptés par les nouvelles générations. On ne compte plus les déclinaisons ciné ou télé du «Comte de Monte-Cristo» d’Alexandre Dumas. Et je suis sûr que chacun d’entre nous a son Maigret préféré, parmi la vingtaine d’interprètes à l’écran.

Figer une production dans le temps, la conserver jalousement dans le formol, c’est un peu la condamner à l’oubli, tôt ou tard.

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