Julien Vandevenne
Amère conclusion…
Michel Blanc faisait partie de ces acteurs qui parviennent à rentrer dans le cœur du public… en jouant avec le cœur ! Ironie du sort, c’est que c’est ce même organe qui lui a fait faux bond dans la nuit de jeudi à vendredi…
Ce n’est pas uniquement la troupe du Splendid qui s’est retrouvée orpheline ce vendredi, en apprenant le décès de Michel Blanc à l’âge de 72 ans. Ce sont aussi des millions de téléspectateurs qui se délectent de ses (més)aventures sentimentales à chaque rediffusion des «Bronzés».
Quarante ans plus tard, ses personnages de Guy et Denis dans «Viens chez mois, j’habite chez une copine» et «Marche à l’ombre», sortes de petits frères de Jean-Claude Dusse, font toujours mouche à chaque passage sur le petit écran. En quelques rôles seulement, Michel Blanc est rentré au panthéon des plus grands noms de la comédie française.
Mais l’acteur a eu le génie de ne pas s’éterniser sur cette voie. Dans les années 1980, il a bifurqué vers des rôles moins évidents, comme dans «Tenue de soirée» ou «Monsieur Hire». Et c’est une incroyable palette de talents qui s’est révélée à nous.
Au fil du temps, il ouvrira son (grand) cœur, en réalisant par exemple un petit bijou de sensibilité tel qu’«Embrassez qui vous voudrez», ou en apparaissant dans l’inattendu «Je vous trouve très beau». Que de belles émotions, même si le rire n’est jamais très loin.
C’est une crise cardiaque après une réaction allergique qui l’a emporté la nuit dernière. Une conclusion que cet éternel hypocondriaque n’aurait sans doute pas trop aimé, lui qui avait été surprotégé par ses parents après être né avec souffle au cœur.
Qu’il se console : il restera encore longtemps dans le nôtre !
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