Forme olympique

Trop de sport, tue le sport ? Pas sur France Télévisions où les audiences des JO de Paris s’envolent.

Si comme moi, vous n’êtes pas un féru de sport – même pas sur le canapé devant la télé –, vous regrettez amèrement de ne pas avoir posé vos congés durant la quinzaine olympique. On ne va pas se mentir, les grilles télé sont minables ! France 2, France 3 et Tipik ne proposent que des directs sportifs, du matin au soir, et en face, TF1 et RTL préfèrent ne pas investir (à perte) dans la programmation, ne jouant donc pas la carte de la contre-programmation.

La seule qui se réjouit, c’est France Télévisions. La diffusion des Jeux olympiques est un succès, presque inattendu. Certains «grands moments», comme les exploits du Français Léon Marchand en natation, ont rassemblé 15 millions de personnes ! Selon Médiamétire, qui mesure l’audience télé, en France, en moyenne, durant la première semaine, France 2 a réuni 1 Français sur 3 devant les JO de Paris. TF1 est en dessous des 15%.

Pari(s) réussi !

Si l’acquisition des droits pour la totalité des Jeux avait coûté ses deux bras à France Télé, estimée à plus de 100 millions d’euros, ces bons résultats d’audiences vont permettre au service public de rentrer dans ses frais. Les annonceurs se poussent au portillon et les prix ont été revus à la hausse. Résultat : les recettes publicitaires, estimées à 43 millions d’euros avant les JO, devraient dépasser les 100 millions d’euros et éviter un gros déficit à l’institution audiovisuelle.

Des Jeux qui se déroulent dans son pays, ça augmente la ferveur des téléspectateurs, et quand, en plus, les athlètes sont à la hauteur, le public en redemande… Malheureusement pour la RTBF, il est peu probable que la Belgique puisse encore accueillir les JO. L’organisation est si onéreuse que seules de «grosses» Nations en auront les moyens à l’avenir, à l’images des États-Unis et de l’Australie, les prochains hôtes olympiques. Mais il ne faut jamais dire jamais !