Julien Vandevenne
Faits (pas si) divers
N’y a-t-il pas assez de malheurs dans la vie de tous les jours, pour encore se brancher le soir sur des émissions qui racontent les détails souvent sordides de crimes ? D’où vient notre fascination pour ces «sales histoires» ?
Les enquêtes de Maigret ou d’Agatha Christie en fiction, c’est trop gentil… Désormais, ce qui cartonne à la télé, c’est le «true crime», les émissions qui décortiquent les recherches policières et judiciaires liées à des meurtres ou assassinats bien réels.
Depuis l’avènement de «Faites entre l’accusé» il y a une vingtaine d’années sur France 2, on a vu fleurir sur à peu près toutes les chaînes des copies, qui suivent à peu près le même principe : évoquer dans les moindres détails toutes les facettes d’un dossier des plus horribles. Un succès qui a même mené RTL Belgium à créer voici quelques jours un nouveau canal presque entièrement dédié au genre : RTL district.
En Belgique, le phénomène remonte à plus loin encore. Les moins jeunes se souviennent de «Faits divers» et «Au nom de la loi», qui ont fait les belles heures des magazines du mercredi soir sur la RTBF.
Mais d’où vient notre attrait pour l’horrible ? Voyeurisme ? Soif de sang ? Identification aux victimes ? Ou inquiétante affection pour les tueurs et autres sadiques en tous genres ?
Cette semaine dans votre magazine Télépro, notre dossier «À la une» tente de comprendre ce phénomène, avec l’éclairage d’un psychologue, d’un criminologue et de journalistes spécialisés dans le domaine. Leurs explications vont sans doute vous rassurer sur votre état de santé mentale !
Et puis, un bon conseil : si vous croisez un jour Julie Denayer ou Christophe Hondelatte au détour d’une rue, prenez vos jambes à votre cou, c’est que quelque chose de pas très net a eu lieu dans les parages !
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