Julien Vandevenne
Ennuyeux…
Quand le contexte géopolitique prend le pas sur les enjeux sportifs, c’est bien souvent un sinistre spectacle pour les supporters.
Ce jeudi soir, les amateurs de foot auraient dû être à la fête devant leur télé. Côté belge, c’est évidemment le duel Belgique/Italie, retransmis sur RTL tvi, qui a attiré l’attention. Hélas, malgré un Stade Roi Baudouin comble comme aux grandes heures, nos Diables, battus 0-1, n’ont livré qu’une piètre prestation pour l’avant-dernière journée de la Nations League… Quel calvaire à regarder !
Si on zappait au même moment sur TF1, c’est France/Israël qui était à l’affiche. Avec, dès le premier coup d’œil, un sentiment des plus tristounets, qui semblait nous ramener en 2020-2021 : les joueurs évoluaient dans un Stade de France quasiment vide. À peine 16.611 spectateurs dans les tribunes, sur les 80.000 places disponibles… Soit la plus faible affluence pour les Bleus de l’histoire de cette enceinte inaugurée en 1998 (hors périodes de restrictions covid) !
Pour expliquer cette désaffection, pas question d’invoquer le peu d’intérêt du match. Non. Une semaine après les monstrueuses bagarres à Amsterdam en marge d’un match d’Europa League auquel participait le club israélien du Maccabi Tel-Aviv, bon nombre de supporters ont préféré rester en sécurité, loin des tribunes.
Nos voisins français avaient pourtant mis les moyens. Là où aucune ville belge n’a eu le courage d’accueillir en septembre dernier la rencontre Belgique/Israël (qui a été finalement «délocalisée» en Hongrie), le gouvernement français a eu le cran d’organiser le match, mais avec des mesures hors normes. Face à la menace d’attentat ou de tout autre fait de violence anti-juifs, 4.000 policiers et gendarmes avaient été déployés autour et dans le stade, ainsi que dans les transports en commun.
Cet important dispositif semble avoir bien fonctionné puisqu’aucun incident majeur n’est heureusement à déplorer. Mais sportivement parlant, que c’était ennuyeux également !
À présent, c’est aux Diables de retrouver les Israéliens, dimanche soir. Cette fois, nous serons l’équipe «extérieure» (celle qui est «reçue») bien que le duel soit de nouveau organisé en Hongrie pour des raisons évidentes.
On espère terminer l’année 2024 sur une note un peu plus positive… et un peu plus d’entrain !
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