Julien Vandevenne

Cannes, on !

Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Les années passent, les habitudes changent, les modes de consommation des films évoluent… Mais Cannes reste toujours La Mecque du cinéma. Et ça, sans doute grâce au petit écran !

Jusqu’au 25 mai, les cinéphiles du monde entier ont les yeux tournés vers la Côte d’Azur, où se déroule la 77e édition du plus célèbre festival au monde. Un incontournable rendez-vous annuel dont la particularité est que le spectacle a lieu aussi bien dans les salles de projection, que sur le tapis rouge. Que serait Cannes sans ses starlettes, leurs robes de soirée et les nœuds pap’ qui les accompagnent ?

Un tel concentré de glamour au mètre carré attire depuis toujours des centaines de médias venus du monde entier. Les photographes mitraillent à tour de bras devant le Palais des festivals. Et les télés sont à l’affût des stars venues faire la promo de leur dernier long métrage.

Paradoxalement, c’est en effet le petit écran qui donne tout son lustre à cet événement dédié au grand. Sans les plateaux délocalisés en bord de mer, on n’entendrait sans doute jamais parler de la plupart des films en compétition qui, au mieux, sortiront dans les quelques salles d’art et d’essai qui ont échappé à la prise de pouvoir des multiplex.

Depuis trois ans, ce sont les chaînes de France Télévisions qui assument le statut de partenaire officiel du festival, avec de nombreux directs sur France 2, France 4 et France 5.

On est assurément loin de la folie qui a caractérisé la participation des joyeux drilles de Canal+ dans les années 1980, 1990 et 2000. Quand l’équipe de «Nulle part ailleurs» débarquait avec ses humoristes (De Caunes, Garcia, Debbouze…) et les Guignols sur la Croisette, c’était toujours un événement. Des moments d’anthologie de la télé qui font aujourd’hui encore le bonheur des émissions d’archives.

Mais après avoir suivi la cérémonie d’ouverture mardi soir sur France 2, difficile de ne pas succomber, une fois de plus, à «la magie de Cannes». «Vous vous apprêtez à entrer dans un monde parallèle qu’on appelle le vortex cannois», a prévenu la maîtresse de cérémonie Camille Cottin dans son discours d’inauguration.

Alors, éteignez la lumière, place aux étoiles pour cette tant attendue trêve cinématographique !

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