Offrir un chien ou un chat pour Noël : cadeau empoisonné ?
Petit Papa Noël va bientôt descendre du ciel. Il croule sous les demandes. Y a-t-il de la place dans son traîneau pour des animaux vivants à quatre pattes ? Sans doute. Y a-t-il de la place pour eux dans les foyers censés les accueillir ? C’est moins sûr… Petit mémento avant de poser un acte irréfléchi.
Primo, l’animal n’est pas un jouet.
Pas question de le revendre ou de l’échanger comme un vulgaire objet au lendemain de Noël. Malheureusement, chaque année après les fêtes, les refuges sont saturés de ces «cadeaux empoisonnés».
Certains n’échapperont pas à l’euthanasie, faute de place. En Belgique, on compte une moyenne de 165 animaux abandonnés chaque jour, essentiellement des chats et des chiens.
Secundo, l’animal a un coût.
Après le cadeau, le nouveau propriétaire devra faire face à l’alimentation, au matériel nécessaire (boîte de transport, litière, collier, panier…), aux frais vétérinaires (vaccins, anti-puces, vermifuge…), aux leçons de dressage pour les chiots. Sans oublier les risques de maladie, de blessure ou d’accident, qui peuvent vite grever un budget.
Pour rappel, concernant les chats, depuis le 1er novembre 2017, ils doivent tous être pucés avant l’âge de 12 semaines (coût environ 50 €) et stérilisés avant l’âge de 6 mois (de 55 à 125 € pour un mâle, de 105 à 250 € pour une femelle). Pour ceux nés antérieurement, ils devront être stérilisés avant le 1er janvier 2019.
Tertio, l’animal induit des responsabilités.
Promenade quotidienne pour le chien, litière impeccable pour le chat : c’est le b.a.-ba. Et ce n’est pas à un enfant à assumer ces tâches, même si il l’avait promis pour obtenir son meilleur ami ! Quant aux vacances, il vaut mieux aussi anticiper les possibilités de gardiennage ou les frais de pension.
En conclusion, accueillir un chat ou un chien doit se réfléchir en famille, en tenant compte de l’environnement dont il bénéficiera (jardin ou pas), du temps qu’on est prêt à lui accorder et du budget dont on dispose.
La règle d’or est de ne jamais offrir un animal à quelqu’un qui n’a rien demandé, ni de choisir à sa place. Si vous hésitez encore, patientez jusqu’au 31 janvier, le temps que votre projet mûrisse. Il y aura alors dans les refuges plein de «cadeaux empoisonnés» prêts à faire votre bonheur !
Isabelle Moray
Plus d’infos :
http://www.srpa-liege.be/page_frame.php?page=docu/adochat.pdf
http://www.srpa-liege.be/page_frame.php?page=docu/adochien.pdf
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