Ode à l’oud !
Cette résine à la fois prestigieuse et envoûtante s’invite dans nos flacons.
Très prisé en Orient, le bois de oud (Aquilara malaccensis), également connu sous le nom de bois d’agar, est un ingrédient parfumé qui intéresse de plus en plus les marques occidentales. Pourtant, c’est en Asie du Sud-Est que cet arbre rare pousse, notamment en Thaïlande. Il peut atteindre 40 mètres de haut et 60 centimètres de diamètre.
Afin de se protéger, il a la particularité de développer une résine aromatique appelée agarwood, oud ou aloeswood lorsqu’il est infecté par certains champignons ou bactéries. C’est à partir de ce bois «malade» qu’est extraite l’essence de oud. Un arbre sain ne libère aucun effluve.
Ses arômes sont proches du santal, du cuir ou du patchouli. Ce Graal des créateurs de parfums fait d’ailleurs partie de la famille des orientaux. Malgré ses notes intenses et animales, il convient aussi bien aux femmes qu’aux hommes.
C’est sous forme huileuse que le bois de oud est couramment utilisé. Dans le monde arabe, son huile est employée pour se parfumer à même la peau. Elle est une matière première essentielle dans la parfumerie du Moyen-Orient.
Le bois d’agar est également considéré comme un aphrodisiaque très puissant. Dans de nombreuses cultures, les femmes s’en imprégnaient le corps et les vêtements.
Son prix en fait l’une des essences les plus onéreuses du monde. Le mythe entourant l’oud, négocié à 20.000 € le kilo, n’est pas loin de la réalité. Synonyme de luxe et de raffinement, l’essence enchante les Orientaux depuis la nuit des temps. Son aura a récemment titillé le nez des créateurs, qui ont choisi d’en livrer leur interprétation.
Catherine Dohet
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