Depuis la nuit des temps, Dame Nature veille sur ses ouailles et leur procure ce qu’il leur faut, quand il leur faut. Messire l’Homme ayant ajouté son (gros) grain de sel dans la belle mécanique, l’appauvrissement de l’environnement rend désormais la vie bien dure aux animaux sauvages. Et l’hiver exacerbe ce constat. Alors pour tenter de rétablir, un peu, l’équilibre, aidons nos amis à plumes à passer le cap !
Quand ?
Uniquement pendant la mauvaise saison, à l’arrivée du gel, de la neige ou en cas de pluies continues. De préférence le matin et avant le coucher du soleil, pour qu’ils puissent faire leurs réserves pour la journée et pour la nuit.
Une fois le nourrissage commencé, veillez à le poursuivre jusqu’au retour des beaux jours, surtout en période de grand froid. Les oiseaux s’habituent vite à une mangeoire. Toute interruption impromptue les prendrait de court et les mettrait en péril.
À l’arrivée du printemps, cessez progressivement tout apport. Les oisillons profiteront bien mieux de la nourriture naturelle apportée par leurs parents.
Quoi ?
Rien de tel qu’un menu varié. Des mélanges mixtes sont disponibles en grandes surfaces ou dans les animaleries. Vous pouvez aussi confectionner vos propres mélanges en vous fournissant chez un grainetier. Idem avec les boules de graisse.
Ne donnez jamais des aliments salés ou grillés, ni avariés. Le pain moisi peut être mortel !
N’oubliez pas de leur donner aussi à boire, de préférence dans de petites coupelles. Dans un récipient plus grand, ils pourraient être tentés de prendre un bain aux conséquences catastrophiques si le gel survient.
Où ?
Tous les oiseaux ne mangent pas à la même table ! Si vous disposez d’un jardin, n’hésitez pas à varier les emplacements et les hauteurs. Les mésanges adorent les tubes, les moineaux les mangeoires et le rouge-gorge préfère se régaler au sol.
Gare aux prédateurs, surtout les moustachus à quatre pattes… La mangeoire se trouvera de préférence au sommet d’un piquet lisse et à proximité d’une zone de repli (arbustes par exemple).
Comment ?
Ne mettez pas trop à manger en une fois, la nourriture doit disparaître en quelques heures. L’ennemi numéro un, c’est l’humidité et la pluie. Les mangeoires auront donc un toit, et pour le nourrissage au sol, disposez les graines sur une planche en bois.
Pour éviter les moisissures et la transmission de maladies, mangeoires et coupelles doivent être nettoyées régulièrement.
Qu’il soit rude ou doux, l’hiver sera ainsi plus agréable pour tout le monde : les oiseaux auront à manger, et vous profiterez de leur spectacle virevoltant !
Isabelle Moray
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