Marc Delire répond aux supporters du Standard
Critiqué la semaine dernière pour avoir souligné le comportement déplacé d’un joueur du club liégeois dans un match contre Ostende, notre chroniqueur publie cette semaine dans Télépro un texte où il fait part de son incompréhension.
Réponse à mes détracteurs
Oh là là, je me suis fait allumer il y a quelques jours ! À l’issue d’une nouvelle débâcle du Standard, j’ai eu le malheur de montrer des images dérangeantes. On y voyait Van Damme, capitaine des Liégeois, insulter Canesin, un attaquant d’Ostende. Une lecture labiale permettait facilement de comprendre les mots sortis de sa bouche : «Ta mère est une grosse p…» Une phrase répétée plusieurs fois, pour une meilleure compréhension sans doute… Réaction des supporters : c’est honteux de diffuser des images pareilles, des situations comme celle-là sont fréquentes sur les terrains, mais c’est toujours le Standard qui est pris pour cible…
Ah bon ! Si je comprends bien, il faut accepter la connerie et la vulgarité parce qu’elles sont monnaie courante, et tout cela au nom d’un certain folklore douteux. Tant qu’on y est, pourquoi ne pas évoquer aussi la liberté d’expression ! Demandez aux arbitres ce qu’ils en pensent. Insultés sans arrêt, ils sont bien placés pour donner un avis.
Le Standard, la seule cible ? C’est vrai, il y en a d’autres. Anderlecht par exemple, quand Defour, contre le Lierse, prend les parties sensibles de son anatomie pour les montrer ostensiblement aux supporters adverses. Mais sans doute faut-il, ici aussi, accepter l’obscénité de ce geste au nom, cette fois, d’une frustration ressentie par un but encaissé dans les dernières secondes.
Mais c’est évident… Aujourd’hui, la tendance est de tolérer tout et n’importe quoi. Réagir par rapport à cela, c’est être ringard et dépassé. À travers cette rubrique, je souhaiterais apporter une réponse collégiale à tous mes détracteurs rouges et mauves : j’aimerais bien voir votre tête quand, le week-end prochain, votre gamin dira ou fera la même chose sur le terrain.
Mais bien sûr, ce ne sera pas de sa faute…
Marc DELIRE
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