L’improbable finale
L’Histoire des Jeux s’écrit parfois de manière surprenante. Il y a quelques mois à peine, jamais notre gymnaste Jimmy Verbaeys n’aurait osé imaginer participer aux Jeux. Et pourtant…
Janvier 2012, il est à Londres pour une qualification pour les JO. En mai, le Forestois est à Montpellier pour l’Euro… puis fin juillet, il passe le tunnel sous la Manche pour rejoindre la capitale anglaise. Jimmy rêve déjà tout éveillé… mais le meilleur est encore à venir.
Lors des qualifications Jimmy Verbaeys performe, mais voit ses illusions s’envoler après une grosse faute. Troisième réserviste, il se dit que son parcours est terminé. Y croire toujours… et pour cause. Suite à un forfait, une place se libère pour la finale du concours général. Le premier réserviste décline, le deuxième est déjà reparti vers son Ukraine natale. Mardi soir, Jimmy apprend la nouvelle, il parviendra difficilement à trouver le sommeil.
«Que du bonheur !»
En finale, il termine 21e. Il aurait pu faire mieux sans une chute à la barre fixe mais cela ne gâche pas son plaisir. Après la compétition, ce jeune athlète qui fêtera ses 19 ans le 25 août prochain, est ivre de bonheur. «C’est immense ce qui m’arrive. J’ai kiffé devant une telle assistance. C’est que du bonheur !» Jimmy est toujours sur son petit nuage. Il savoure ce moment sans retenue.
À Londres, il voulait profiter, accumuler de l’expérience dans l’optique de Rio en 2016. Des objectifs qu’il a atteints au-delà de ses espérances les plus folles. Oubliés les sacrifices, Jimmy Verbaeys pense déjà à l’Amérique du Sud… même si c’est encore loin. Cette première finale, pour ses premiers Jeux, il ne l’oubliera jamais. Son improbable finale !
À demain.
Pierre ROBERT
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