Les vacances, c’est bon pour… le travail !

Les vacances, c’est bon pour... le travail !
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Le mois de juin touche à sa fin. Plus que quelques jours avant le tant attendu mois de juillet. Depuis que nous avons quittés les bancs de l’école, les vacances ne se comptent plus en semaines mais en jours de congés à poser…

Stressé à l’idée de perdre en efficacité au travail après cette pause ? STOP ! Les études montrent justement que prendre des vacances rend plus performant et productif au boulot !

Les journées sont plus longues, plus chaudes, plus ensoleillées… La période des fêtes de fin d’année ne sont plus qu’un lointain souvenir… Vos collègues ne parlent que de leur prochaine destination de vacances… Aucun doute, les mois de juillet et août se profilent à l’horizon et la nécessité de prendre du temps pour soi se fait pressante !

Si nous n’avons plus tous la chance de bénéficier de deux longs mois de congé, pour plus de la moitié des Belges, cet été sera tout de même l’occasion de s’échapper du quotidien pour quelques jours de vacances. Selon le baromètre européen d’Europ Assistance, 63% de nos compatriotes belges ont l’intention de s’offrir un break estival.

Peut-être faites-vous partie des chanceux qui, d’ici quelques jours ou semaines, lanceront un «au revoir» général en quittant le bureau pour plusieurs jours de congés bien mérités ! Et que vous vous envoliez pour des contrées lointaines ou que vous fassiez un break à deux pas de chez vous, cette période off sera bénéfique à votre retour !

Plus de vacances, plus d’efficacité !

Et ce sont des spécialistes qui le disent ! Sébastien Hof, psychologue du travail et chargé d’enseignement à l’université de Besançon l’affirme au quotidien français Le Figaro : «Les vacances ont un impact sur la vie professionnelle ou la productivité. Un salarié reposé et détendu sera bien plus efficace qu’un salarié fatigué». Ainsi, prendre du temps pour soi permet non seulement de se reposer mais aussi de stimuler sa créativité et son imagination.

Les vacances n’entraîneraient donc pas le ralentissement des entreprises. Au contraire, une étude réalisée pour «Project : Time Off» par la Society for Human Resource Management a montré que 77% des responsables des ressources humaines et des managers ont constaté que leurs employés les plus productifs étaient ceux qui prennaient le plus de vacances.

Et dans le monde ?

Et cette tendance est générale puisque les pays offrant davantage de jours de congés (comme l’Autriche ou Malte, où les salariés bénéficient de 38 jours) sont plus productifs que les nations où les périodes de vacances sont plus courtes (comme aux États-Unis, qui ne proposent que 16 jours).

Vacances à gogo !

Certaines entreprises ont bien compris la plus-value que représentaient les vacances et ont décidé d’aller au bout des choses. Pour leurs employés, les vacances sont illimitées, tant que les objectifs fixés sont atteints. Les entreprises qui ont adopté ce modèle de management ont vu leur productivité boostée et leurs employés plus investis et plus épanouis. Cette flexibilité leur permettant de mieux articuler vies personnelle et professionnelle, les chanceux travailleurs n’ont même pas considérablement augmenté leur nombre de jours de congé. Ainsi, aucun excès n’a été constaté.

Et la santé ?

Si les vacances améliorent nos performances, elles sont également bénéfiques pour notre santé en favorisant notre bien-être. À nouveau, la tendance se vérifie à plus grand échelle. Les Américains, moins bien lotis question congés, sont davantage sujets aux dépressions. Ne parlons même pas des Japonais qui ont même un mot pour traduire la mort due à un excès de travail : «karoshi»…

À l’autre bout de l’échelle, la Suède, où les salariés travaillent très peu, voire pas du tout, pendant les deux mois d’été, gravite au sommet du classement sur la qualité de vie de l’OCDE (Organisation for Economic Co-operation and Development). Selon l’organisation : «La Suède se positionne au-dessus de la moyenne dans presque toute les dimensions : la qualité de l’environnement, de l’engagement civique, de l’éducation et des compétences, de l’équilibre vie professionnelle-vie privée, de la santé, …».

Qu’est-ce qu’on attend pour faire nos valises ?

Juliette Rousseau

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