Les prix du diesel et du mazout de chauffage à leur plus bas niveau en cinq ans ce jeudi !
Depuis la semaine passée, plusieurs stations-service belges proposent le diesel à moins d’un euro le litre. Ce pourrait désormais être le cas de centaines d’autres, d’après le site brandstofprijzen.be.
Les prix du diesel et du mazout de chauffage baisseront une nouvelle fois jeudi, annonce mercredi l’Administration de l’Energie du SPF Economie. Ils atteindront ainsi leur plus bas niveau en plus de cinq ans, selon le site internet brandstofprijzen.be, pendant flamand de Carbu.be.
Du jamais vu depuis longtemps !
Il ne faudra plus payer au maximum qu’1,148 euro le litre de diesel à la pompe à partir de jeudi, soit une baisse de 3,7 eurocent.
En ce qui concerne le mazout de chauffage, le prix maximal pour une commande de plus de 2.000 litres baissera jeudi de 4,69 eurocent le litre, à 0,4922 euro. Celui d’une demande de moins de 2.000 litres sera de 0,5185 euro le litre (-4,68 eurocent le litre). À la pompe, on ne paiera au maximum que 0,612 euro le litre, soit une baisse de 4,7 eurocent.
Le baril a baissé de 60 % en un an
Le marché pétrolier, plombé par une nouvelle chute des marchés chinois et des inquiétudes renouvelées sur un éventuel afflux d’or noir iranien, a chuté lundi à New York pour terminer pour la première fois depuis six ans sous les 40 dollars le baril.
Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en octobre a perdu 2,21 dollars à 38,24 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel il n’était pas retombé en clôture depuis février 2009.
«La frousse à propos de la Chine, c’est mauvais pour la Bourse, mais c’est encore pire pour le marché pétrolier mondial», a jugé John Kilduff, d’Again Capital.
À cause de la crise chinoise…
Les marchés financiers ont connu lundi une journée noire rappelant les pires heures de la crise de 2008, dans le sillage des places boursières asiatiques, les inquiétudes grandissant face aux possibles effets du ralentissement chinois sur la croissance mondiale.
La Bourse de Shanghaï a, plus particulièrement, perdu environ 8,5%, au moment où s’enchaînent les indicateurs décevants attestant de l’essoufflement de l’économie en Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole après les Etats-Unis.
«C’est le coeur du problème en ce qui concerne le pétrole et d’autres matières premières, dans le sens où le pays le plus important pour la demande montre de réels signes de faiblesse», a jugé M. Kilduff, estimant que le cours du baril de pétrole pourrait encore chuter d’une grosse dizaine de dollars.
… et d’une abondance de pétrole !
Le marché pétrolier n’obtient pas plus de soutien sur le plan de l’offre, dont le côté excédentaire plombe depuis plus d’un an les prix, qui dépassaient 100 dollars le baril en juin 2014.
«On est toujours préoccupés de la perspective d’un afflux de pétrole iranien, l’activité de forage s’accroît aux Etats-Unis et les raffineries vont bientôt entrer en période de maintenance», ce qui aura tendance à accroître les réserves de brut, a énuméré Bart Melek, de TD Securities.
Au sujet de l’Iran, les investisseurs pétroliers s’inquiètent des conséquences d’une levée des sanctions à la suite de l’accord nucléaire conclu à la mi-juillet.
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