C’est le moment d’enrichir la terre de votre potager avec du fumier. Il fera un engrais naturel très prisé par vos légumes dès le printemps prochain.
Riche en micro-organismes et en matières fibreuses, le fumier est un mélange d’excréments d’animaux et de litière végétale (paille). Il améliore les qualités de la terre.
Selon son origine (chevaux, vaches, moutons), il peut être plus ou moins riche en divers éléments comme l’azote, le phosphore, le fer ou le potassium. Tous sont de vrais boosteurs pour les plantes.
Quelques règles de prudence
– N’utilisez jamais de fumier frais : attendez aux moins 6 mois avant de l’intégrer à la terre. Faites-en un tas au fond du jardin, ou ajoutez-le au compost qui ne sera utilisé que l’année suivante. Frais, le fumier contient un taux très élevé d’ammoniaque et de germes pathogènes. Sachez aussi que pendant la fermentation, la température peut monter à 50 °C. Si le fumier n’est pas bien décomposé, vous risquez donc de faire pire ! Quand le fumier est prêt à être utilisé, il est très noir et ressemble à de la terre, bien loin du crottin de cheval initial.
– Vous trouverez facilement du fumier de cheval en jardinerie, vendu en sacs, comme le terreau. Il est généralement bien décomposé et peut être utilisé directement. Du fait de sa capacité à alléger les sols, il est particulièrement adapté aux terres lourdes et argileuses. Nombre d’élevages et de manèges vous en proposeront gratuitement. Privilégiez ceux qui pratiquent l’agriculture biologique.
– N’amendez pas votre sol chaque année, ce n’est pas nécessaire. Mettez-en une bonne couche tous les deux, trois ans. Si vous pratiquez la rotation des cultures, chaque plante va puiser les nutriments qui lui conviennent à des endroits différents, du coup, votre sol est moins appauvri qu’il n’y paraît.
– Gare au fumier de poule : super concentré et très riche en azote, il risque de brûler vos plantes. Laissez-le bien se décomposer et utilisez-le avec parcimonie.
Christel Adrien
