Le Festival International du Film Policier de Liège se réinvente pour sa 11e édition
Le rendez-vous cinéphile, qui se tiendra du 4 au 7 mai, ouvrira désormais le spectre de sa thématique de base pour déborder sur des thématiques sociétales telles que l’immigration, la justice ou encore l’univers carcéral, a annoncé jeudi Cédric Monnoye, le directeur du FIFPL, qui proposera pour sa onzième édition une soixantaine de films et documentaires au Cinéma Palace.
La direction du festival, qui a perdu bon nombre de collaborateurs après dix ans de bons et loyaux services, a décidé de se réinventer « à l’heure où un second festival international du film (NDLR: de comédie cette fois) est lancé à Liège et qu’il est très difficile d’obtenir des financements qui permettent à ces initiatives de promouvoir pleinement le 7e art. J’espère que le tax-shelter, mécanisme performant, pourra être prochainement étendu aux festivals, outils qui servent de promotion et de vitrine aux films », plaide M. Monnoye.
Le FILPF proposera désormais le double de projections, faisant de l’œuvre cinématographique le pilier le plus fort. Les activités connexes seront à l’avenir cloisonnées en fonction des publics. L’organisation souhaite aussi mettre en avant les équipes qui réalisent ces films au travers de rencontres avec le public.
Cette onzième édition proposera toujours huit films en compétition et en lutte pour un « big up », dénomination des nouvelles récompenses octroyées par un festival devenu au fil des ans une référence en la matière. L’équipe de pré-sélection a visionné 250 films pour en proposer huit en compétition officielle parmi lesquels deux productions hongroises, une estonienne et une marocaine.
On retiendra également hors compétition, le film iranien « The Half » mais également « Vengeresse », premier film d’animation proposé au FIFPL. Parmi les avant-premières, seront présentés l’OVNI québécois « King Dave », filmé en une prise, et « Very Big Shot », film libanais qui a trusté bien des prix dans les différents festivals.
« Casting Carré » (qui offre la possibilité aux acteurs en herbe de suivre les cours Florent), « Grand Procès » (qui permet de revivre un procès célèbre) et « Les métiers de l’ombre » (rencontre-débat autour d’un métier du cinéma) sont autant d’activités qui seront encore proposées par les organisateurs qui se renouvèlent également dans le genre avec l’atelier des faussaires, une vente de faux tableaux dont les bénéfices seront reversés à « Article 27 Liège » dans le cadre de l’accès au cinéma aux personnes défavorisées.
Cette onzième édition sera également rehaussée par la présence de Jean-Pierre Mocky comme président du jury mais également d‘Alain Delon, lequel sera mis à l’honneur le 5 mai pour l’ensemble de son œuvre.
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