La Tournée minérale 2019 s’achève : avec quel bilan ?

La Tournée minérale 2019 s'achève : avec quel bilan ?
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Le mois de mars signe la fin d’une nouvelle édition de la Tournée minérale, lancée pour la troisième fois par la Fondation contre le Cancer et le VAD/De Druglijn. Les organisateurs se disent satisfaits de la campagne et invitent les Belges à réfléchir à leur rapport à l’alcool.

Début février, 49.600 personnes s’étaient inscrites au défi. Après un mois, un total de 61.000 personnes s’est finalement inscrit à l’événement, selon les chiffres définitifs. L’année dernière, ils étaient 104.000. « Nous n’avons aucune vision sur le nombre exact de participants », précise le porte-parole de la Fondation contre le Cancer Steven De Bondt. « Le chiffre à notre disposition est celui des inscriptions. »

« Beaucoup de gens ne s’enregistrent pas », ajoute M. De Bondt. « La baisse du nombre d’inscriptions ne signifie donc pas que l’impact de la campagne a diminué. Le premier objectif est la sensibilisation. La campagne sera certainement réorganisée l’année prochaine. »

« Tournée minérale est entrée dans les mœurs », se réjouissent donc les organisateurs. « Il est incontestable que les Belges ont, cette année encore, été nombreux à s’interroger sur leur consommation d’alcool durant le mois de la campagne. L’alcool a également fait beaucoup parler de lui en février », souligne Marijs Geirnaert, directrice du VAD.

Car l’objectif est aussi de faire réfléchir les Belges à leur consommation. « L’alcool reste dans tous les cas une substance nocive, y compris quand vous contrôlez votre consommation. Consommer régulièrement de l’alcool, même en petites quantités, est un facteur de risque dans plusieurs cancers. Trois quarts de la population adulte a donc tout intérêt à revoir ses habitudes de consommation », ajoute le Dr Didier Vander Steichel, directeur général de la Fondation contre le cancer.

Cette fois encore, les participants remarquent une certaine pression de leur entourage, qui les incitent à « boire un petit verre », note la Fondation contre le cancer. « C’est un peu le monde à l’envers. Pourquoi faut-il se justifier de faire les bons choix? Demande-t-on ‘pourquoi’ à ceux qui boivent de l’alcool? »

Pour cette édition, les trois fédérations Horeca (Wallonie, Bruxelles et Flandre) étaient pour la première fois associées à l’initiative, ce qui a notamment permis d’étendre la gamme des boissons non alcoolisées et d’innover en la matière.

Selon une recommandation de 2018 du Conseil supérieur de la Santé, les adultes ne devraient pas consommer plus de 10 verres standard d’alcool par semaine pour limiter les risques, idéalement en les répartissant sur plusieurs jours et en alternant jours des consommation et jours de sobriété.

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