La recherche belge sur la sclérose en plaques manque cruellement de soutien des autorités
À l’occasion de la journée internationale de la sclérose en plaques mercredi, la Fondation Charcot met l’accent sur le rôle fondamental que jouent les scientifiques belges dans l’évolution de la recherche internationale sur cette maladie neurologique incurable, alors que les autorités du pays «ne soutiennent presque pas» cette recherche.
La sclérose en plaques est une grave maladie dégénérative qui touche le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Dans sa forme la plus grave, elle conduit peu à peu à une perte de mobilité chez ceux qui en sont victimes.
C’est l’affection neurologique la plus fréquente chez le jeune adulte. En Belgique, elle concerne environ 10.000 personnes. Dans le monde, ce sont presque 2,5 millions de personnes qui souffrent de cette maladie chronique.
Chaque année, la Fondation Charcot soutient la recherche scientifique fondamentale pour un montant total de 400.000 euros : une somme de 200.000 euros est répartie entre 5 équipes de chercheurs et une autre somme de 200.000 euros est destinée au Charcot Fellowship, une bourse de 4 ans destinée aux jeunes chercheurs qui préparent un doctorat dédié à la recherche en sclérose en plaques.
« La Belgique a des chercheurs exceptionnels et a l’obligation de continuer à investir dans notre produit d’exportation par excellence : la connaissance par la recherche. Investir dans des étudiants préparant un doctorat est la manière de garantir un potentiel de recherche pour le futur », souligne la Fondation.
Depuis 1989, la Fondation a soutenu pas moins de 150 projets pour un total de 5 millions d’euros. « Ceux-ci ont permis des progrès significatifs dans la médication, mais également dans la compréhension de la maladie », indique Ann Van Roy, porte-parole de la Fondation. « À l’échelle mondiale, on mise souvent sur la recherche belge alors que celle-ci n’est presque jamais soutenue par les autorités du pays. Il existe un vrai potentiel de recherche dans notre pays, ça vaut la peine d’investir. »
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